«Quand la diversité et le numérique se rencontrent : imaginer l’avenir de l’entrepreneuriat francophone », tel est l’intitulé d’une conférence attendue. La représentation de l’Organisation internationale de la francophonie pour l’Afrique du Nord (Repan) donne rendez-vous, ce soir à partir de 16h00, à des adhérents et invités afin d’aborder la diversité et le numérique autrement, deux thématiques qui font et défont l’époque actuelle.
La rencontre se déroule dans la continuité du Sommet de la Francophonie organisé en 2022 à Djerba et du Sommet de Villers-Cotterêts, qui s’est tenu en octobre 2024. Elle aura lieu dans un hôtel à Tunis, en accès libre, comme annoncé sur les réseaux sociaux. La diversité et le numérique font des moyens divers de technologie moderne un socle de base pour mieux rayonner. Ces deux thématiques fusionnent avec les progrès de l’époque et nourrissent la langue française, faisant de cette 5e langue la plus parlée au monde un moteur d’innovation et de développement entrepreneurial. Rappelons que «L’innovation et l’entrepreneuriat en français» ont été au cœur des thématiques principales du Sommet de la Francophonie de — Villers-Cotterêts. «La connectivité et la solidarité dans la diversité» ont fait également la réussite du Sommet de la Francophonie de Djerba, en 2022. Cette conférence rassemble toutes ces thématiques autour de réflexions sur l’avenir et le devenir d’une francophonie agissante au niveau de l’économie mondiale. Comme annoncé en amont de la conférence dans un communiqué de presse, l’événement propose de réfléchir aux moyens par lesquels le numérique, vecteur d’inclusion et d’innovation, peut permettre à la communauté francophone de surmonter les barrières géographiques, économiques et culturelles.
La conférence mettra en lumière des initiatives réussies, des projets en cours et des exemples concrets où l’interaction entre le numérique et la diversité culturelle a permis l’émergence d’idées novatrices. Outre le renforcement du sentiment d’appartenance à la communauté francophone mondiale, la conférence citera l’émergence de projets innovants et entrepreneuriaux en français et des exemples d’entreprises et d’initiatives francophones, en devenir ou déjà existantes. La Repan veille à renforcer des collaborations entre entrepreneurs francophones et à créer de nouveaux partenariats économiques. Elle valorise la langue française comme vecteur d’innovation et de développement entrepreneurial, élabore des recommandations concrètes pour intégrer le numérique et la diversité culturelle dans les initiatives entrepreneuriales francophones, sensibilise aux opportunités offertes par l’entrepreneuriat en français dans l’ère numérique, et s’engage à renforcer de jeunes entrepreneurs francophones dans des projets innovants. Les Groupe des ambassadeurs francophones (GAF), l’Alliance française de Djerba, la Jeune chambre internationale (JCI), Orange Tunisie, l’Université de Carthage (Ucar) et la Cajef Tunisie sont partenaires autour du maintien de cet événement.
Un jour, une rencontre… impromptue sous un soleil d’octobre à la plage. Au fur à mesure d’une promenade, une silhouette masculine apparaît… elle donne vie à des formes faites en compositions maritimes et végétales avec une once de peinture bleue, noire, blanche… L’artiste inconnu est habile de ses mains et il façonne frénétiquement… Face à la mer !
Ce sont ses créations qui parlent pour lui ! Elles attirent passants et curieux et donnent vie à une mer automnale calme et à sa plage déserte… sous les remparts du fort de la ville de Hammamet. «Je ne suis pas artiste. Je suis passionné par diverses activités manuelles, initialement. Je m’adonne à cette activité thérapeutique intéressante quand j’ai le temps… C’est-à-dire des journées durant. C’est du kif avant toute chose !». Commente Hedi Zarrouk, soixantenaire de Hammamet. «Je ne suis pas artiste. Je n’ai jamais exposé. Je ne cherche pas à le faire», précise-t-il.
Hédi façonne des formes faites en algues maritimes, et en bois de palmiers. Le mélange aboutit à des créations attirantes et curieuses, qui peuvent servir de décoration. Hédi Zarrouk puise sa matière de la mer de sa ville, ou en bord de mer. Etant originaire de la vieille ville de Hammamet, il s’adonne à une pratique plaisante pour lui mais qui interpelle les autres.
Hédi Zarrouk est une inspiration personnifiée aux allures d’un pêcheur, fin connaisseur de la mer et de son écosystème. D’autres végétations sont rassemblées. Au moins trois compositions posées sur la plage, tachées de peinture et une quatrième en cours de fabrication ou de création donnent déjà envie de les acquérir.
Hédi Zarrouk développe son savoir dans un cadre naturel idyllique, niché entre nature maritime, vie citadine et édifice arabe ancien, qui raconte l’histoire de la ville. Entre deux plongées et deux causettes avec des passants, ses créations continuent de pousser.
«La fondation Hasdrubal pour la culture et les arts Mohamed Amouri» et son directeur musical Laurent Jost invitent sur scène une floppée de musiciens professionnels et émergents, issus de toutes les nationalités du monde pour «Le concert des continents». L’événement musical rime avec résonances et mélodies occidentales et orientales. Les cordes à instruments s’apprêtent à fusionner.
Un Quartet de musiciens tunisiens apparaît sur scène : muni de son violon, il entonne un morceau du compositeur allemand Felix Mendelssohn. Des répertoires connus comme Beethoven ou Joseph Haydn n’ont pas tardé à résonner. Le public est comme happé dans une spirale de mélodies, maîtrisées et entraînantes. Le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris se lance, ensuite, dans des répertoires de compositeurs connus comme Germaine Tailleferre, Maurice Ravel ou Antonin Dvorak. Le conservatoire de Vienne s’empare ensuite de la scène du Hall et ne manque pas d’honorer, toujours en musique, le patrimoine d’Ernst Dohnanyi, Jean Françaix ou de Johann Strauss. Sur une trentaine de minutes, avec de légers intermèdes, il y a comme un rythme musical enchanteur qui s’est installé et qui fait effet sur la durée. A deux reprises pendant le concert, des musiciens, en alternance, joueront encore, citons Daniel Schultz, Takanori Okamoto, Felix Pascoe et d’autres noms comme Valentin Hoffman, Bénédicte Leclerc ou Pail Wiener. Le violon et les violoncelles font toute la magie de leur performance et sont issus du «Royal Academy Of Music Of London». Et puis arrive ce moment clé où l’appellation «Concert des continents» prend totalement sens avec «les musiques arabo–orientales et improvisations» ou c’est quand Zied Zouari, en compagnie de son orchestre formé par 11 musiciens, présente «Prayer» (Prière), un morceau musical composé en 4 jours seulement dans le cadre d’une résidence à l’Hasdrubal. Véritable ode à la paix dans le monde en ces moments incertains, le morceau est saisissant. Zied Zouari commente cette performance et en fait une dédicace précieuse : «C’est un rêve réalisé ce soir que de pouvoir présenter cette musique. C’est un rêve que je dédie spécialement à Laurent Jost, directeur musical de la fondation Hasdrubal, qui œuvre depuis si longtemps pour ce pays». Plus d’une trentaine de musiciens venus des quatre coins du monde ont clôturé ce spectacle. Parmi eux une douzaine de Tunisiens arborant leur contrebasse, violoncelle, violon, percussions et Alto.
La fondation Hasdrubal pour la culture et les arts Mohamed Amouri, voit grand : elle prône le partage d’expériences musicales, organise des récitals et des résidences de haut niveau pour de nombreux apprenants et futurs virtuoses tunisiens et étrangers. Ces concerts sont tissés par des spécialistes du monde, issus en grande partie d’établissements européens, favorisant l’appui de pays européens. A cette occasion, l’ambassade de France et de l’Autriche ont soutenu l’événement ainsi que l’Institut français de Tunisie. La fondation œuvre pour la création de programmes d’échanges entre artistes ou étudiants en musique, issus des deux rives ou d’ailleurs.
La 7e édition de «Jaou Tunis» a débuté le 9 octobre et se tiendra aux quatre coins de la capitale durant tout un mois. L’occasion pour les festivaliers de découvrir le projet photographique de Rima Hassan, titré «Nakba Survivor» ou «Survivants de la Nakba». Le vernissage de l’exposition est prévu pour cet après-midi à partir de 18h00, dans un entrepôt situé à Rue de Palestine–Tunis. Le travail annoncé d’emblée est une série de portraits intimistes de réfugiés palestiniens, révélateurs de leur vécu dans des camps.
La photographe elle–même, née dans un camp de réfugiés en Syrie, puise dans son vécu, ses valeurs, et ses luttes pour donner vie à son art militant, dédié à la population palestinienne. Son travail garantit une immersion photographique, notamment à l’aide de technologies numériques avancées comme l’Intelligence Artificielle. À travers cette exposition attendue, la résilience des réfugiés, leurs combats, leur quotidien se font sentir. «Nakba Survivor» raconte des récits de vie à travers des images brutes, vraies, et d’autres qui sont générées aussi par la technologie donnant forme à des récits poignants, singuliers, qui racontent l’individuel mais narrent aussi le collectif, dans sa dimension la plus tragique. Le festivalier pourra visiter Jbal Hussein, en Jordanie ou Neirab en Syrie et autant de camps et de lieux, broyés par une colonisation sioniste qui perdure dans le temps, et qui est plus que jamais d’actualité.
Lutte pour la survie, pour les droits fondamentaux, voix des dominés, récits porteurs d’espoir et contre l’oubli, dénonciation du génocide en cours, «Nakba Survivor» s’érige, grâce à la commissaire d’exposition Kenza Zouari, et à l’artiste Rima Hassan, comme une porte–voix pour les Palestiniens colonisés réfugiés, et prône l’identité palestinienne. «Il y a autre chose à montrer de ce peuple que sa mort ! Malgré sa souffrance inouïe, on a besoin que ce peuple se raccroche à la vie et qu’il ait surtout mille et une facettes à montrer en rapport avec sa culture, son histoire, sa résistance». Cite Rima Hassan, dans un Teaser, en attendant de la retrouver en Tunisie pour l’inauguration de son exposition individuelle. Rima Hassan a entamé ce projet engagé bien avant. Soutenue par la Fondation Kamel Lazaar, elle prenait des photographies dans les différents camps de réfugiés, au Liban, en Syrie et en Jordanie. Des personnes réfugiées qu’elle photographiait avec le Keffieh sur le visage, (ou sans Keffieh). L’artiste a aussi cédé sa caméra à des réfugiés pour qu’ils prennent, à leur tour, des prises, en photos ou en vidéos, au fil de son itinéraire.
En tant que commissaire d’exposition, Kenza Zouari a commenté, lors d’un point de presse, sa difficulté à s’immiscer dans cette itinérance aussi intime, propre au vécu collectif de ces réfugiés et à celui de l’artiste. «J’ai tenu à apporter une vision externe et essayé de montrer comment le monde, de loin, voit ou vit la vie des Palestiniens, en dehors ou dans Gaza, en utilisant l’Intelligence Artificielle. Mon intervention consiste à générer des photos, à répondre à certaines questions, et d’avoir toute une conversation avec différentes I.A autour de la Palestine. Et ce sont ces intelligences qui façonnent ce que je leur demande». C’est ainsi que se résume l’apport de la commissaire. L’exposition s’adresse à un public averti, comme le public tunisien. Elle s’annonce expérimentale mais n’informe pas forcément les festivaliers sur la situation des Palestiniens ou le calvaire des réfugiés. Au cœur de l’exposition, les photographies prennent vie. La touche de sa commissaire articule une 2e narration au contenu visuel et auditif de «Nakba Survivor». L’étroitesse du lieu méconnu permet de vivre l’expérience autrement. Un atout de taille. Une déflagration de récits et de lectures diverses seront accessibles à travers «Fragments d’un refuge», à découvrir jusqu’au 9 novembre 2024, au 6, rue de Palestine. Rima Hassan est juriste de formation et actuelle députée européenne.
Dans son premier long film « Excursion », au titre peu évocateur, la réalisatrice Una Gunjak (monteuse de formation) nous raconte une épreuve déroutante, vécue par une lycéenne, Iman, dans un lycée de Sarajevo — Bosnie Herzegovine. Une fiction utile qui s’inscrit amplement dans l’époque actuelle.
La caméra d’Una Gunjak filme en premier lieu une partie d’« Action ou vérité », jouée nonchalamment par un groupe de lycéens, vivant à Sarajevo. Rires, plaisanteries coquines et premiers émois adolescents fusent dès les premiers plans du film. Rien de plus banal,… et pourtant une blague bouleverse complètement le quotidien d’Iman, jeune fille aux prises avec un amour adolescent et innocent avec un garçon de son bahut. Se forme alors une spirale d’évènements, qui peuvent paraître futiles, mais qui s’empilent et s’enchainent jusqu’au déclenchement d’un cauchemar éveillé, révélateur d’une société ultra-conservatrice, moralisante, religieuse, rongée par une masculinité asphyxiante.
Une plaisanterie, déguisée en mensonge et qui en dit long sur l’intimité de la jeune fille, prend donc une ampleur considérable. Elle laisse, en effet, circuler une rumeur, qui dit qu’Iman est enceinte. La polémique éclate, le corps enseignant du lycée s’emballe et sa mère est alertée. Le vrai du faux se dilue dans un mouvement de foule incontrôlable et la situation échappe complètement à la jeune fille en crise… sans aucun retour possible en arrière ?
La rumeur affecte son relationnel, à commencer par sa meilleure amie, sa famille et l’entraîne dans une cabale violente menée par ses camarades. D’une grande maitrise esthétique, le récit, dénué de surprises et prévisible, parvient à retenir. Iman s’engouffre dans les méandres d’un mensonge, éveillant perplexité et interrogations. Pourquoi l’avoir fait ? Est-ce un besoin de s’affirmer ou de vouloir attirer l’attention d’un amoureux ? sont-ce les conséquences d’une maladresse juvénile ? « Excursion » miroite la société bosniaque et la raconte sans artifices, avec un réalisme saisissant. « Excursion » s’inspire de faits réels courants, qui n’ont pas échappé à sa réalisatrice Una Gunjak, présente en Tunisie à l’occasion de la sortie de son film.
« « Excursion » traite d’un tabou et a été pourtant si bien accueilli lors de sa sortie l’année dernière dans mon pays, la Bosnie. Il a suscité le débat et est parvenu à un public large, essentiellement jeune ». Commente-t-elle. Le drame, aux allures d’un Teen Drama, dénué de mièvreries, est un clin d’œil à l’importance de l’éducation sexuelle dans les écoles publiques.
Il sensibilise ; Una Gunjak déclare dans un débat à l’espace Dar Jeelen : « Mon film est politique : il raconte le corps féminin dans une société conservatrice et religieuse, longtemps déchirée par la guerre et les affrontements jusqu’au renfermement. Un corps avec ce qui se passe autour : flirtes, premières fois, émois affectifs, regards de l’autre et non-dits au sein de la famille et du collège, manque de réflexion, de prises de positions, d’initiatives ou d’actions concrètes pour faire face à des injustices pareilles ».
« Excursion » narre, sur 1h30, « un piège des qu’en dira-t-on» et de ses conséquences. Une situation délicate qui fait échos dans de nombreuses sociétés dans le monde.
La rentrée universitaire, scolaire et culturelle en Tunisie se déroule cette année aux rythmes d’une manifestation utile, voire nécessaire, celle de la «Journée européenne des Langues» ou des «Journée(s) européenne(s) des langues», qui est (seront) célébré(es) en mettant en avant leur pluralité et leur richesse. Sous la thématique «Des langues pour la paix», et durant trois jours, les 26, 27 et 28 du mois courant, une programmation condensée sous forme de séminaires, de rencontres, d’interventions et d’activités diverses a été conçue pour les participants.
C’est sous l’égide d’Eunic Tunisie (European Union National Institutes for Culture-Le réseau d’instituts culturels nationaux européens), le Conseil de l’Europe et de la Délégation de l’Union européenne que se tiendra l’édition de 2024. Il est important de rappeler que la JEL existe depuis 2001 et reste prisée par des adhérents fidèles et par les nouvelles générations d’élèves et d’étudiants.
Au programme
La célébration commence à 15h00, à la Cité des Sciences, le 26 septembre 2024 en présence de M. Gianfranco Bochicchio, chef de la section politique —Délégation de l’Union européenne en Tunisie, Mme Pilar Morales Fernàndez-Shaw, cheffe du bureau du Conseil de l’Europe à Tunis et Mme Rajae Essefiani, déléguée générale WallonieBruxelles en Tunisie et présidente du réseau Eunic.
Ensuite, place à la 1ère table ronde de la JEL 2024, autour de «L’enseignement et de l’apprentissage des langues étrangères à l’ère de l’Intelligence artificielle». Dans un échange qui s’annonce des plus édifiants, les intervenants décortiqueront les enjeux, les perspectives et les bonnes méthodes et pratiques à appliquer pour un meilleur usage de l’I.A dans une ère aux prises à des transformations technologiques rapides et impactantes. Dr Bernd Rüschoff, du Conseil de l’Europe, Dr Luca Agostino, expert au Centre européen pour les langues vivantes, Conseil de l’Europe —Italie, Dr Maria Palomares, de la «School of Modern Languages and Applied Linguistics, AHSS Université de Limerick (Irlande)— Espagne, l’universitaire Thouraya Daouass, experte en E-learning (Institut des hautes études de commerce), Sonya Dase, co-directrice de «Dase & Cartensen» (Allemagne), et Dr Matthias Leichtfried, universitaire à l’Université de Vienne (Autriche) discuteront et donneront la parole au public présent. L’IA reste au centre des échanges prévus lors de la 2e table ronde autour de «La start-up en éducation». Un thème qui favorise la présentation de nombreux exemples de solutions IA développées dans le domaine de l’enseignement des langues étrangères.
Une discussion débat qui donne un aperçu de la digitalisation en cours de l’éducation et des méthodes de l’enseignement des langues. Il s’agit d’une présentation ludique des solutions technologiques présentées en Europe et en Tunisie qui prend en considération le contexte de création, les spécificités de la solution technologique présentée, les types d’utilisateurs de la solution (enseignants, entreprises, particuliers…), sans oublier les perspectives de développement de la solution dans un secteur en perpétuelle innovation. Mme Eloise Ghertman (Gymglish/CEO) & Rita Leonhardmair, responsable des partenariats (France), M.Maher Ben Salem, consultant — WallonieBruxelles, le fondateur de «Click and Read», Sami Meksi, sont au programme, accompagnés d’élèves témoins venant de différentes associations d’étudiants et de clubs de jeunes, désireux d’enrichir le débat. Des tables de conversation auront lieu le 27 septembres 2024 à l’Institut français de Tunisie et qui permettront aux visiteurs de débattre divers sujets d’une manière décontractée. Les participants pourront connaître des représentants des ambassades et des centres culturels, tels que l’IFT, le Goethe Institut Tunis, l’Institut Cervantes, l’Institut culturel italien de Tunisie, la Wallonie-Bruxelles Tunisie.
Une douzaine de pays européens répondront présent et pas moins de dix langues européennes retentiront durant cette rencontre exceptionnelle. Cette activité collective sera suivie d’un karaoké, avec une playlist multilingue. Pour la 3e et dernière journée, quatre centres culturels et deux ambassades ouvriront leurs portes aux étudiants, aux enseignants et au grand public. Les organisateurs donneront aux participants un passeport qui leur permettra d’accéder aux découvertes et activités, d’un centre à un autre avec une tombola et des prix à gagner. L’ambassade de la République tchèque, l’ambassade de Suisse, le Goethe-Institut Tunis, l’Institut français de Tunisie, l’Istituto Italiano di Cultura, l’Instituto Cervantes de Tunez, ouvriront le samedi 28 septembre 2024, autrement.
Le «Speak Dating», au programme, est une pratique festive et ludique qui permet aux participants de pratiquer davantage leurs langues. L’IFT met à la disposition des enfants des jeux et des activités à caractère linguistique. «Initier les enfants reste prioritaire, et l’initiation à la langue dès l’enfance est utile». Commente Célestine Bianchetti, attachée de coopération pour le français, lors d’un point de presse qui s’est tenu dans les locaux de la Wallonie-Bruxelles (Tunisie) et qui a précisé également que le format «Speak-Dating» permet de passer rapidement d’une langue à une autre au fil des minutes. L’évènement est destiné spécialement aux langues. Le karaoké s’annonce ludique et tournera autour de connaissances musicales.
Lors de cette rencontre presse, Mme Andrea Jacob, directrice du Goethe-Institut Tunis, revient sur la journée du 28 septembre 2024, forte de «son itinéraire de découvertes des centres culturels», mise à la disposition des visiteurs. Grâce à cette journée portes ouvertes, les participants joueront à des jeux linguistiques dans les centres de l’IFT, Goethe-Institut Tunis, Cervantes, l’Institut culturel Italien. Ils réseauteront aussi, se renseigneront sur les cours proposés et participeront à des activités diverses. La plupart des centres culturels se retrouvent dans la même zone, le déplacement peut se faire facilement.
Germinal Gil de Gracia, directeur de l’Institut espagnol Cervantes, enchaîne en déclarant : «Nous accorderons au fil des tables rondes de la JEL une importance à l’aspect académique et à sa pérennité, face à l’émergence de l’Intelligence artificielle. Le sujet est plus que jamais d’actualité».
L’événement coïncide avec la rentrée universitaire et scolaire et permet aux docteurs, professeurs, étudiants en langues, lettres et jeunes apprentis de rejoindre la JEL. Tunis international center for digital cultral economy (TICDCE) a aussi été sollicité, puisque cet organisme travaille sur le développement de l’apprentissage des langues grâce à la haute technologie et via l’IA. Le choix d’accorder la part belle à cette thématique de l’IA en 2024 est qu’aujourd’hui, les canaux d’apprentissage des langues changent à une vitesse considérable et sont développés. L’occasion au fil de ces journées d’interroger son usage, son avenir, l’accès à cette technologie de l’IA, face à l’usage des écrans suite au manque de professeurs (bien formés), à la précarité socioéconomique dans certaines régions. l’IA devient donc une réalité impossible à ignorer, qui s’impose. La JEL informe les professeurs et les enseignants quant aux nouveaux logiciels et aux nouvelles méthodes et outils technologiques.
La manifestation est une célébration de la paix et de la tolérance qui existe depuis 23 ans et qui prend sens bien plus, cette année.
La 11e édition, prévue pour le 29 novembre 2024, s’inscrit dans la continuité des précédentes avec une attention particulière accordée aux enjeux de durabilité et de droits humains. L’événement récompensera les entreprises qui se distinguent par leurs pratiques responsables et leur engagement pour le bien-être de leurs employés.
L’Association des responsables en formation et de gestion des ressources humaines dans les Entreprises (Arforghe) annonce la tenue de la 11e édition des «Human Rights Environmental Awards» (HR Awards) lors d’un point de presse à Tunis. Un événement attendu pour la promotion de l’excellence en gestion des ressources humaines en Tunisie. Organisée en partenariat avec la GIZ–Tunisie dans le cadre de l’initiative «Initiative for Global Solidarity» (IGS), cette édition mettra l’accent sur la diligence raisonnable, le développement durable et le respect des droits de l’Homme.
Encourager la coopération internationale
La 11e édition, prévue pour le 29 novembre 2024, s’inscrit dans la continuité des précédentes avec une attention particulière accordée aux enjeux de durabilité et de droits de l’homme. L’événement récompensera les entreprises qui se distinguent par leurs pratiques responsables et leur engagement pour le bien-être de leurs employés.
Comme cité dans le communiqué de presse, l’objectif de cette 11e édition est de récompenser les entreprises qui adoptent des pratiques préventives pour assurer la santé, la sécurité et le bien-être de leurs employés, tout en respectant les normes internationales en matière de droits de l’homme et de durabilité. Ce projet encourage une coopération internationale, notamment avec la Tunisie, en mettant l’accent sur la prévention des risques.
Cette nouvelle édition, organisée avec le soutien de la GIZ–Tunisie et en collaboration avec l’initiative IGS, promet de renforcer la résilience socioéconomique des entreprises en Tunisie, tout en valorisant leurs efforts pour un développement durable et inclusif.
Les entreprises souhaitant participer au «HR Awards 2024» devront soumettre leur candidature via un formulaire en ligne. Un comité d’audit composé d’experts en RH se chargera de visiter les entreprises candidates, d’évaluer leurs pratiques et de sélectionner les lauréats. Les résultats seront annoncés lors de la cérémonie de remise des prix qui se tiendra le 29 novembre 2024.
Un atout pour l’économie tunisienne
Florian Garcia, directeur de programme au sein de la GIZ Tunisie, déclare, lors de la rencontre presse autour de «HR Awards», que ce genre d’initiative est un atout et une richesse pour le secteur économique tunisien et ses entreprises et c’est aussi une condition préalable qui permet d’accéder aux marchés européens et internationaux. Il s’agit d’un facteur de compétitivité pour les entreprises tunisiennes. Hatem Bacha, DRH de «Valeo», revient sur l’historique des «HR Awards», qui vise à affiner son réseautage, à rapprocher les personnes travaillant dans les ressources humaines, et à consolider les pratiques des employés au sein des petites et grandes entreprises. Les personnes travaillant dans les RH, en étant en compétition, sortent de leur quotidien et s’innovent.
Créée en 1976, l’Arforghe rassemble des professionnels des ressources humaines issus de divers secteurs d’activité. Depuis plus de 45 ans, l’association œuvre à valoriser la fonction RH dans les entreprises tunisiennes, qu’elles soient publiques ou privées, en plaçant l’humain au centre de la stratégie d’entreprise. Elle mène des initiatives visant à moderniser et à optimiser la gestion des ressources humaines, favorisant ainsi une performance organisationnelle durable. Lancé en 2013, le «HR Awards» récompense les meilleures pratiques RH en Tunisie.
Au fil des ans, cet événement a évolué, intégrant des catégories variées, allant de la gestion des talents à la digitalisation des ressources humaines. Chaque édition met en lumière les innovations et les stratégies qui placent les collaborateurs au cœur de la croissance des entreprises.
Il s’agit d’un guide édifiant et d’une grande utilité, accessible à la vente et disponible en version papier : «Les bâtiments patrimoniaux de Hammamet», conçu par l’Association d’éducation relative à l’environnement, il a garni les librairies de la ville de Hammamet. Cette revue, richement illustrée, passe en revue les lieux historiques et emblématiques de la ville de Hammamet, permettant aux lecteurs d’en savoir plus sur l’histoire de ses célèbres édifices. Des endroits qui racontent des siècles d’existence.
Eclairer, édifier, rendre à la portée des jeunes tout un savoir et une mémoire… Tels sont les buts de cette parution destinée à la génération actuelle, aux jeunes d’aujourd’hui et à ceux de demain, plus conscients, curieux et innovants plus que jamais. Des jeunes qui pensent leur avenir tout en voulant avoir une connaissance approfondie de leur passé. L’architecture de Hammamet ne peut et ne tombera pas dans les oubliettes tant les lieux racontés au fil des 44 pages de la revue continueront à traverser le temps.
De l’école des garçons, actuel collège Abou El Kacem Chabbi, aux remparts du fort, en passant par l’école des filles (actuelle école primaire Ali Belhouen), Dar Eyquem, Dar Sebastian (CCIH), ou encore la grande mosquée, le lecteur est subjugué par autant d’informations, qui se lisent d’une seule traite autour des 18 lieux narrés.
Le guide est préfacé par l’historien et ancien doyen de la faculté des Lettres de La Manouba, Hbib Kazadaghli, également natif de Hammamet. Il valorise les constructions en appelant principalement à leur préservation.
Un noyau de jeunes actifs de la ville et au sein de l’association relative à l’environnement, l’Aere, est derrière la conception de cet ouvrage, citons Asma Ghribi, Mohamed Yassine Sahli, Bedy Jeridi, Sofiène Meftah, Emna Jedidi, Emna Mejri, Ines Mejri, Synda Besbes, Fadoua Ouachani, Amal Torjmen, Firas Abdellaoui et Mohamed Sassi. Un travail de longue haleine mené à bout et appuyé par Mtir Mrad, Mehdi Ismail, Mohamed Mehdi Sahli, Tarak Souissi, Raouf Jebnoun, Hamdi Mrad, Salem Sahli, Romana Pimiskern, Kadhem Mankai, Chiheb Ben Fredj et Hajer Mrad.
C’est la rentrée pour l’équipe de « Tajrabti ». Une expérience collective prometteuse est annoncée à Hammamet et finement orchestrée par ces fournisseurs d’expériences immersives. Pendant 4 ans, les jeunes de « Tajrabti », plateforme et start-up, renforcent bien-être et développement personnel, en offrant diverses expériences orientées plus vers le culinaire, la nature, la culture, l’art thérapie ou encore le sport. A l’occasion de cette évasion programmée, nous avons rencontré le fondateur de « Tajrabti » Akram Bouslama.
Comment est né « Tajrabti » ?
« Tajrabi » a été pensée avant 2020. Initialement, je suis ingénieur informatique, et je résidais en France. Ayant accompli un long parcours dans l’IT et la finance, j’ai fini par arrêter, en voulant explorer de nouveaux horizons… et en partant pour l’Amérique du Sud. J’y suis resté un an. En prenant du recul, j’ai exploré davantage des aspects liés à la psychologie, à l’artistique ou au bien-être. J’ai été imprégné par des livres de développement personnel, reliés à l’humain, à l’essence de notre existence, au mental. Ensuite, je suis revenu en Tunisie en voulant insuffler un projet nouveau, tout en pensant essentiellement à ce que je pouvais apporter d’inédit. Pendant le premier confinement, j’y ai pensé longuement. A travers « Tajrabti », je tenais à partager ce que j’ai appris et à le mettre au service des autres et de leur bien-être. « Tajrabti » est une plateforme/start up. Elle a fini par avoir le label et fonctionne comme une plateforme de service.
En quoi consiste votre mission ?
On se positionne comme étant « des fournisseurs d’expériences » dans l’art, le bien-être, les évasions dans la nature, le sport… en faisant appel à des participants tunisiens ou étrangers et à des spécialistes. Les besoins du marché m’ont fait comprendre qu’on n’a pas assez de produits pour les proposer sur une plateforme. La qualité fait défaut et tenir une plateforme de service en Tunisie est dur. « Tajrabti » crée des évènements pour mieux gérer le stress, optimiser la gestion de soi, développer l’exploration ou la conscience de soi, améliorer le bien-être des participants, l’entretenir. On agit en entreprise en offrant des services pour le grand public.
Pouvez-vous nous préciser comment « Tajrabti » agit au niveau individuel et collectif ?
On ne peut évoquer le collectif sans cibler l’individuel, et pour qu’il y ait une cohésion dans le collectif, il faut qu’on prenne soin de l’individu. On valorise ce dernier à son échelle humaine, parce que la gestion des émotions ou le manque de connaissance de soi peut impacter le groupe et le collectif. Si l’individu n’est pas bien avec lui-même, il ne peut être bien en groupe. On valorise l’individu en l’amenant vers le collectif et en créant un Safe Space, qui voit le jour à travers les expériences au programme et la mise en scène. On crée des évasions immersives, sensorielles à vivre en groupe et qui incitent à se focaliser sur soi. Les valeurs de partage, d’authenticité et la proximité sont entretenues au fil des expériences et sont mises en avant.
Veillez-vous à bien choisir vos endroits pour garantir ces immersions ?
C’est très important pour nous de garantir l’immersion. On opte pour des espaces, où il n’y aura que des participants dans des lieux en plein air, délimités, mais en même temps ouverts, qui garantissent la cohésion du groupe. Nous théâtralisons le bien-être à des fins thérapeutiques dans des endroits propices au développement de l’art-thérapie, par exemple, ou, au partage. Nous travaillons avec des bénévoles, qui veulent garantir un apport à « Tajrabti ». Nous avons collaboré avec des associations et des organismes pour travailler avec des franges sociales dans le besoin. Nous ne dépendons d’aucune subvention étatique ou privée. Nous sommes parfaitement autonomes. « Tajrabti » est un rêve pour moi. Elle évolue en se créant une communauté autour, épanouie à l’échelle humaine. « Tajrabti » fait de la concurrence à l’échelle locale et à l’étranger, malgré les doutes liés au marché de l’entrepreneuriat. C’est un travail d’équipe, composé d’un responsable communication/événementiel, d’un metteur en scène/