«Quand la diversité et le numérique se rencontrent : imaginer l’avenir de l’entrepreneuriat francophone », tel est l’intitulé d’une conférence attendue. La représentation de l’Organisation internationale de la francophonie pour l’Afrique du Nord (Repan) donne rendez-vous, ce soir à partir de 16h00, à des adhérents et invités afin d’aborder la diversité et le numérique autrement, deux thématiques qui font et défont l’époque actuelle.
La rencontre se déroule dans la continuité du Sommet de la Francophonie organisé en 2022 à Djerba et du Sommet de Villers-Cotterêts, qui s’est tenu en octobre 2024. Elle aura lieu dans un hôtel à Tunis, en accès libre, comme annoncé sur les réseaux sociaux. La diversité et le numérique font des moyens divers de technologie moderne un socle de base pour mieux rayonner. Ces deux thématiques fusionnent avec les progrès de l’époque et nourrissent la langue française, faisant de cette 5e langue la plus parlée au monde un moteur d’innovation et de développement entrepreneurial. Rappelons que «L’innovation et l’entrepreneuriat en français» ont été au cœur des thématiques principales du Sommet de la Francophonie de — Villers-Cotterêts. «La connectivité et la solidarité dans la diversité» ont fait également la réussite du Sommet de la Francophonie de Djerba, en 2022. Cette conférence rassemble toutes ces thématiques autour de réflexions sur l’avenir et le devenir d’une francophonie agissante au niveau de l’économie mondiale. Comme annoncé en amont de la conférence dans un communiqué de presse, l’événement propose de réfléchir aux moyens par lesquels le numérique, vecteur d’inclusion et d’innovation, peut permettre à la communauté francophone de surmonter les barrières géographiques, économiques et culturelles.
La conférence mettra en lumière des initiatives réussies, des projets en cours et des exemples concrets où l’interaction entre le numérique et la diversité culturelle a permis l’émergence d’idées novatrices. Outre le renforcement du sentiment d’appartenance à la communauté francophone mondiale, la conférence citera l’émergence de projets innovants et entrepreneuriaux en français et des exemples d’entreprises et d’initiatives francophones, en devenir ou déjà existantes. La Repan veille à renforcer des collaborations entre entrepreneurs francophones et à créer de nouveaux partenariats économiques. Elle valorise la langue française comme vecteur d’innovation et de développement entrepreneurial, élabore des recommandations concrètes pour intégrer le numérique et la diversité culturelle dans les initiatives entrepreneuriales francophones, sensibilise aux opportunités offertes par l’entrepreneuriat en français dans l’ère numérique, et s’engage à renforcer de jeunes entrepreneurs francophones dans des projets innovants. Les Groupe des ambassadeurs francophones (GAF), l’Alliance française de Djerba, la Jeune chambre internationale (JCI), Orange Tunisie, l’Université de Carthage (Ucar) et la Cajef Tunisie sont partenaires autour du maintien de cet événement.
Un jour, une rencontre… impromptue sous un soleil d’octobre à la plage. Au fur à mesure d’une promenade, une silhouette masculine apparaît… elle donne vie à des formes faites en compositions maritimes et végétales avec une once de peinture bleue, noire, blanche… L’artiste inconnu est habile de ses mains et il façonne frénétiquement… Face à la mer !
Ce sont ses créations qui parlent pour lui ! Elles attirent passants et curieux et donnent vie à une mer automnale calme et à sa plage déserte… sous les remparts du fort de la ville de Hammamet. «Je ne suis pas artiste. Je suis passionné par diverses activités manuelles, initialement. Je m’adonne à cette activité thérapeutique intéressante quand j’ai le temps… C’est-à-dire des journées durant. C’est du kif avant toute chose !». Commente Hedi Zarrouk, soixantenaire de Hammamet. «Je ne suis pas artiste. Je n’ai jamais exposé. Je ne cherche pas à le faire», précise-t-il.
Hédi façonne des formes faites en algues maritimes, et en bois de palmiers. Le mélange aboutit à des créations attirantes et curieuses, qui peuvent servir de décoration. Hédi Zarrouk puise sa matière de la mer de sa ville, ou en bord de mer. Etant originaire de la vieille ville de Hammamet, il s’adonne à une pratique plaisante pour lui mais qui interpelle les autres.
Hédi Zarrouk est une inspiration personnifiée aux allures d’un pêcheur, fin connaisseur de la mer et de son écosystème. D’autres végétations sont rassemblées. Au moins trois compositions posées sur la plage, tachées de peinture et une quatrième en cours de fabrication ou de création donnent déjà envie de les acquérir.
Hédi Zarrouk développe son savoir dans un cadre naturel idyllique, niché entre nature maritime, vie citadine et édifice arabe ancien, qui raconte l’histoire de la ville. Entre deux plongées et deux causettes avec des passants, ses créations continuent de pousser.
La rentrée universitaire, scolaire et culturelle en Tunisie se déroule cette année aux rythmes d’une manifestation utile, voire nécessaire, celle de la «Journée européenne des Langues» ou des «Journée(s) européenne(s) des langues», qui est (seront) célébré(es) en mettant en avant leur pluralité et leur richesse. Sous la thématique «Des langues pour la paix», et durant trois jours, les 26, 27 et 28 du mois courant, une programmation condensée sous forme de séminaires, de rencontres, d’interventions et d’activités diverses a été conçue pour les participants.
C’est sous l’égide d’Eunic Tunisie (European Union National Institutes for Culture-Le réseau d’instituts culturels nationaux européens), le Conseil de l’Europe et de la Délégation de l’Union européenne que se tiendra l’édition de 2024. Il est important de rappeler que la JEL existe depuis 2001 et reste prisée par des adhérents fidèles et par les nouvelles générations d’élèves et d’étudiants.
Au programme
La célébration commence à 15h00, à la Cité des Sciences, le 26 septembre 2024 en présence de M. Gianfranco Bochicchio, chef de la section politique —Délégation de l’Union européenne en Tunisie, Mme Pilar Morales Fernàndez-Shaw, cheffe du bureau du Conseil de l’Europe à Tunis et Mme Rajae Essefiani, déléguée générale WallonieBruxelles en Tunisie et présidente du réseau Eunic.
Ensuite, place à la 1ère table ronde de la JEL 2024, autour de «L’enseignement et de l’apprentissage des langues étrangères à l’ère de l’Intelligence artificielle». Dans un échange qui s’annonce des plus édifiants, les intervenants décortiqueront les enjeux, les perspectives et les bonnes méthodes et pratiques à appliquer pour un meilleur usage de l’I.A dans une ère aux prises à des transformations technologiques rapides et impactantes. Dr Bernd Rüschoff, du Conseil de l’Europe, Dr Luca Agostino, expert au Centre européen pour les langues vivantes, Conseil de l’Europe —Italie, Dr Maria Palomares, de la «School of Modern Languages and Applied Linguistics, AHSS Université de Limerick (Irlande)— Espagne, l’universitaire Thouraya Daouass, experte en E-learning (Institut des hautes études de commerce), Sonya Dase, co-directrice de «Dase & Cartensen» (Allemagne), et Dr Matthias Leichtfried, universitaire à l’Université de Vienne (Autriche) discuteront et donneront la parole au public présent. L’IA reste au centre des échanges prévus lors de la 2e table ronde autour de «La start-up en éducation». Un thème qui favorise la présentation de nombreux exemples de solutions IA développées dans le domaine de l’enseignement des langues étrangères.
Une discussion débat qui donne un aperçu de la digitalisation en cours de l’éducation et des méthodes de l’enseignement des langues. Il s’agit d’une présentation ludique des solutions technologiques présentées en Europe et en Tunisie qui prend en considération le contexte de création, les spécificités de la solution technologique présentée, les types d’utilisateurs de la solution (enseignants, entreprises, particuliers…), sans oublier les perspectives de développement de la solution dans un secteur en perpétuelle innovation. Mme Eloise Ghertman (Gymglish/CEO) & Rita Leonhardmair, responsable des partenariats (France), M.Maher Ben Salem, consultant — WallonieBruxelles, le fondateur de «Click and Read», Sami Meksi, sont au programme, accompagnés d’élèves témoins venant de différentes associations d’étudiants et de clubs de jeunes, désireux d’enrichir le débat. Des tables de conversation auront lieu le 27 septembres 2024 à l’Institut français de Tunisie et qui permettront aux visiteurs de débattre divers sujets d’une manière décontractée. Les participants pourront connaître des représentants des ambassades et des centres culturels, tels que l’IFT, le Goethe Institut Tunis, l’Institut Cervantes, l’Institut culturel italien de Tunisie, la Wallonie-Bruxelles Tunisie.
Une douzaine de pays européens répondront présent et pas moins de dix langues européennes retentiront durant cette rencontre exceptionnelle. Cette activité collective sera suivie d’un karaoké, avec une playlist multilingue. Pour la 3e et dernière journée, quatre centres culturels et deux ambassades ouvriront leurs portes aux étudiants, aux enseignants et au grand public. Les organisateurs donneront aux participants un passeport qui leur permettra d’accéder aux découvertes et activités, d’un centre à un autre avec une tombola et des prix à gagner. L’ambassade de la République tchèque, l’ambassade de Suisse, le Goethe-Institut Tunis, l’Institut français de Tunisie, l’Istituto Italiano di Cultura, l’Instituto Cervantes de Tunez, ouvriront le samedi 28 septembre 2024, autrement.
Le «Speak Dating», au programme, est une pratique festive et ludique qui permet aux participants de pratiquer davantage leurs langues. L’IFT met à la disposition des enfants des jeux et des activités à caractère linguistique. «Initier les enfants reste prioritaire, et l’initiation à la langue dès l’enfance est utile». Commente Célestine Bianchetti, attachée de coopération pour le français, lors d’un point de presse qui s’est tenu dans les locaux de la Wallonie-Bruxelles (Tunisie) et qui a précisé également que le format «Speak-Dating» permet de passer rapidement d’une langue à une autre au fil des minutes. L’évènement est destiné spécialement aux langues. Le karaoké s’annonce ludique et tournera autour de connaissances musicales.
Lors de cette rencontre presse, Mme Andrea Jacob, directrice du Goethe-Institut Tunis, revient sur la journée du 28 septembre 2024, forte de «son itinéraire de découvertes des centres culturels», mise à la disposition des visiteurs. Grâce à cette journée portes ouvertes, les participants joueront à des jeux linguistiques dans les centres de l’IFT, Goethe-Institut Tunis, Cervantes, l’Institut culturel Italien. Ils réseauteront aussi, se renseigneront sur les cours proposés et participeront à des activités diverses. La plupart des centres culturels se retrouvent dans la même zone, le déplacement peut se faire facilement.
Germinal Gil de Gracia, directeur de l’Institut espagnol Cervantes, enchaîne en déclarant : «Nous accorderons au fil des tables rondes de la JEL une importance à l’aspect académique et à sa pérennité, face à l’émergence de l’Intelligence artificielle. Le sujet est plus que jamais d’actualité».
L’événement coïncide avec la rentrée universitaire et scolaire et permet aux docteurs, professeurs, étudiants en langues, lettres et jeunes apprentis de rejoindre la JEL. Tunis international center for digital cultral economy (TICDCE) a aussi été sollicité, puisque cet organisme travaille sur le développement de l’apprentissage des langues grâce à la haute technologie et via l’IA. Le choix d’accorder la part belle à cette thématique de l’IA en 2024 est qu’aujourd’hui, les canaux d’apprentissage des langues changent à une vitesse considérable et sont développés. L’occasion au fil de ces journées d’interroger son usage, son avenir, l’accès à cette technologie de l’IA, face à l’usage des écrans suite au manque de professeurs (bien formés), à la précarité socioéconomique dans certaines régions. l’IA devient donc une réalité impossible à ignorer, qui s’impose. La JEL informe les professeurs et les enseignants quant aux nouveaux logiciels et aux nouvelles méthodes et outils technologiques.
La manifestation est une célébration de la paix et de la tolérance qui existe depuis 23 ans et qui prend sens bien plus, cette année.
La 11e édition, prévue pour le 29 novembre 2024, s’inscrit dans la continuité des précédentes avec une attention particulière accordée aux enjeux de durabilité et de droits humains. L’événement récompensera les entreprises qui se distinguent par leurs pratiques responsables et leur engagement pour le bien-être de leurs employés.
L’Association des responsables en formation et de gestion des ressources humaines dans les Entreprises (Arforghe) annonce la tenue de la 11e édition des «Human Rights Environmental Awards» (HR Awards) lors d’un point de presse à Tunis. Un événement attendu pour la promotion de l’excellence en gestion des ressources humaines en Tunisie. Organisée en partenariat avec la GIZ–Tunisie dans le cadre de l’initiative «Initiative for Global Solidarity» (IGS), cette édition mettra l’accent sur la diligence raisonnable, le développement durable et le respect des droits de l’Homme.
Encourager la coopération internationale
La 11e édition, prévue pour le 29 novembre 2024, s’inscrit dans la continuité des précédentes avec une attention particulière accordée aux enjeux de durabilité et de droits de l’homme. L’événement récompensera les entreprises qui se distinguent par leurs pratiques responsables et leur engagement pour le bien-être de leurs employés.
Comme cité dans le communiqué de presse, l’objectif de cette 11e édition est de récompenser les entreprises qui adoptent des pratiques préventives pour assurer la santé, la sécurité et le bien-être de leurs employés, tout en respectant les normes internationales en matière de droits de l’homme et de durabilité. Ce projet encourage une coopération internationale, notamment avec la Tunisie, en mettant l’accent sur la prévention des risques.
Cette nouvelle édition, organisée avec le soutien de la GIZ–Tunisie et en collaboration avec l’initiative IGS, promet de renforcer la résilience socioéconomique des entreprises en Tunisie, tout en valorisant leurs efforts pour un développement durable et inclusif.
Les entreprises souhaitant participer au «HR Awards 2024» devront soumettre leur candidature via un formulaire en ligne. Un comité d’audit composé d’experts en RH se chargera de visiter les entreprises candidates, d’évaluer leurs pratiques et de sélectionner les lauréats. Les résultats seront annoncés lors de la cérémonie de remise des prix qui se tiendra le 29 novembre 2024.
Un atout pour l’économie tunisienne
Florian Garcia, directeur de programme au sein de la GIZ Tunisie, déclare, lors de la rencontre presse autour de «HR Awards», que ce genre d’initiative est un atout et une richesse pour le secteur économique tunisien et ses entreprises et c’est aussi une condition préalable qui permet d’accéder aux marchés européens et internationaux. Il s’agit d’un facteur de compétitivité pour les entreprises tunisiennes. Hatem Bacha, DRH de «Valeo», revient sur l’historique des «HR Awards», qui vise à affiner son réseautage, à rapprocher les personnes travaillant dans les ressources humaines, et à consolider les pratiques des employés au sein des petites et grandes entreprises. Les personnes travaillant dans les RH, en étant en compétition, sortent de leur quotidien et s’innovent.
Créée en 1976, l’Arforghe rassemble des professionnels des ressources humaines issus de divers secteurs d’activité. Depuis plus de 45 ans, l’association œuvre à valoriser la fonction RH dans les entreprises tunisiennes, qu’elles soient publiques ou privées, en plaçant l’humain au centre de la stratégie d’entreprise. Elle mène des initiatives visant à moderniser et à optimiser la gestion des ressources humaines, favorisant ainsi une performance organisationnelle durable. Lancé en 2013, le «HR Awards» récompense les meilleures pratiques RH en Tunisie.
Au fil des ans, cet événement a évolué, intégrant des catégories variées, allant de la gestion des talents à la digitalisation des ressources humaines. Chaque édition met en lumière les innovations et les stratégies qui placent les collaborateurs au cœur de la croissance des entreprises.
La saison 2024 des Journées de la francophonie en Tunisie se prolonge avec «Le Festival du film francophone», événement qui se tient à Tunis du 3 au 15 juin et à Sousse du 5 au 19 juin. Le rendez-vous des amateurs du 7e art francophone à ne pas manquer puisque la quantité, la qualité et la gratuité des films sont à la portée.
Au total, une vingtaine de films (courts et longs métrages, films d’animation et documentaires) proposés par l’OIF et 15 autres ambassades membres du GAF: l’Argentine, l’Autriche, la Bulgarie, le Cameroun, le Canada, l’Egypte, la France, le Gabon, la Grèce, le Maroc, la Roumanie, la Serbie, la Suisse, Wallonie-Bruxelles et la Tunisie seront projetés.
Ces films, qui permettront d’assouvir sa soif du 7e art, traitent de thèmes universels comme l’amour, l’amitié, l’engagement pour un avenir meilleur, mais abordent également un certain nombre de sujets d’actualités, tels que la situation des femmes ou encore le dérèglement climatique. Un événement qui fera résonner les voix et accents pluriels sur des sujets qui réunissent la communauté francophone dans son ensemble au-delà des frontières.
Rendez-vous incontournable des Journées de la Francophonie en Tunisie, le Festival du film francophone vise à offrir aux publics francophones et francophiles une riche programmation.
L’inauguration du festival a eu lieu dans la soirée du 4 juin 2024 à l’auditorium de l’IFT en présence d’invités cinéphiles curieux de découvrir le film d’ouverture signé Kaouther Ben Henia « L’homme qui a vendu sa peau ». Haoua Acyl, représentante de l’OIF pour l’Afrique du Nord, a souligné l’importance du maintien de cette manifestation en valorisant la diffusion de la francophonie et en soulignant les accomplissements de l’Organisation internationale de la francophonie.
Célébrer la création culturelle francophone, sa diversité et l’ambition de soutenir sa diffusion auprès d’un large public sont autant d’enjeux cruciaux pour l’avenir de la langue française. C’est en ce sens que l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a choisi la thématique «Créer, innover et entreprendre en français» pour le prochain «Sommet de la Francophonie» qui se tiendra à Villers-Cotterêts en octobre 2024.
Le programme détaillé des Journées de la francophonie de 2024 est accessible sur les réseaux sociaux de l’IFT de Tunis, de Sousse et les journées de la francophonie – Tunisie.
La vie estudiantine à l’Islt de la Cité El Khadra de Tunis reste effervescente au fil des générations qui s’y succèdent. Le département de français de l’Institut universitaire décide de mettre en lumière les graines de talents dénichées chez les étudiants en lettres françaises.
Rendez-vous donc à l’amphithéâtre Ibn Mandhour de l’Islt à partir de 10h00 jusqu’à 13h00 pour découvrir les différentes performances et ateliers organisés par le corps d’enseignants universitaires et leurs étudiants passionnés. Programme distribué aux invités sur place, petits cadeaux attribués aux participants et intermèdes musicaux ont rythmé cette matinée grise du 26 avril 2024. La journée est organisée grâce au soutien de l’Institut Français de Tunisie.
L’inauguration commence par les mots de bienvenue de Mme Houda Ben Hamadi, directrice de l’Islt, et Mme Neila Khojet El Khil, universitaire et coordinatrice du projet «Journée des talents». Lors d’un atelier de presse, la présentation détaillée de cet évènement s’est déroulée pour le public présent, majoritairement étudiants, suivie d’un «Cercle de poésie», créé par les étudiants de la 2e année communication, coordonné par Mme Leila Kharrat. L’atelier poésie a vu défiler Hend Aroui et son «Analogie universelle», la performance de Slam en polyphonie titrée «Nos rêves d’avenir pour le monde de demain», mais le moment fort de cette parenthèse poétique reste cette chanson chantée en chœur par les étudiants sur la scène de l’Institut, celle de Kids United : «On écrit sur les murs». Un hymne à l’espoir et aux lendemains prometteurs. Coordonné par Mme Nesrine Boukadi, l’atelier «Action citoyenne» permet au public de découvrir un «court-métrage sur le vivre-ensemble et la femme tunisienne : réalisation et défis». L’atelier-débat initie les étudiants aux débats, et aux discussions autour de sujets épineux comme les conflits intergénérationnels, la différence sous toutes ses formes, la discrimination basée sur la race, le sexe, l’orientation sexuelle, le genre. L’échange d’une quinzaine de minutes s’est déroulé en présence d’étudiantes et de Mme Fathia Ben Yedder. Au fil des intermèdes musicaux annoncés entre chaque atelier, la partie consacrée au théâtre et modérée par Mme Amina Chenik, universitaire, et ses étudiants de 3e année médiation culturelle et communication, commence en grande pompe.
Une partie qui se consacre aux Fables de La Fontaine, présentés en dialecte tunisien/derja et en sabir et accompagnée d’un hommage rendu au savoir de Kaddour Ben Nitram, figure peu connue des chercheurs, humoriste et chansonnier tunisien qui a vécu dans la décennie des années 20-30, et qui est aussi auteur de saynètes, de sketchs, de fables et de contes en sabir, émanant d’un Tunis de l’époque pré-indépendance.Toute une saynète humoristique consacrée à Kaddour Ben Nitram a été mise en scène par les étudiants de l’Institut. La scène de théâtre présentée relate une scène de la vie quotidienne se déroulant au marché central d’un Tunis cosmopolite de l’année 1930. Une clôture haute en humour de cette journée maintenue par les jeunes talents et par Mohamed Said, musicien et étudiant en mastère, qui s’est emparé de la scène de l’amphi pour nous présenter son air musical.
L’Alliance française de Tunis, en partenariat avec le Montreux Comedy Festival, lance la deuxième édition du Festival de l’humour francophone «Normal Enti?!!» qui aura lieu à Tunis les 16 et 17 mars courant.
Placé sous l’égide de la francophonie et de l’humour, ce festival a pour ambition de rassembler le public autour de temps forts dédiés au divertissement et d’encourager de jeunes stand-uppers tunisiens. Fort du succès de la première édition, le festival, tout aussi «pimenté», revient avec un concours, deux masterclass et deux soirées, selon le communiqué de presse de l’événement.
Le jeudi 16 mars, à 19h30, à la salle le Rio, le festival propose une soirée intitulée «Jeunes talents, objectif Montreux», animée par l’humoriste belge Bruno Coppens. Sept talents auront l’occasion de participer au concours «Jeunes talents-objectif Montreux». Le finaliste pourrait se produire sur la scène du prestigieux Montreux Comedy Festival en Suisse.
Le vendredi 17 mars, à 19h30 au Colisée, une soirée stand-up avec Meniways (Imen Lahmar) (Alliance française de Tunis), Alexandre Kominek (ambassade de Suisse en Tunisie) et Gaëtan Delferière (délégation Wallonie Bruxelles en Tunisie). La soirée sera animée par l’humoriste français Kallagan. En plus des spectacles, le festival «Normal Enti?» se distingue par des rencontres d’échange et de réflexion autour de l’humour francophone. Le Festival de l’humour francophone propose ainsi des masterclass sur le rôle de l’humour et du rire, présentées par Bruno Coppens à l’Université de La Manouba et au Théâtre national.
Les dates clés à retenir sont celles du mardi 14 mars avec la Masterclass de Bruno Coppens à la faculté de La Manouba, le mercredi 15 mars : Masterclass de Bruno Coppens au Théâtre national, le jeudi 16 mars : Soirée «Jeunes talents-objectif Montreux» au Rio avec la participation de 7 artistes, et le vendredi 17 mars : Soirée «Normal Enti?» au Colisée, en présence de trois artistes. Les partenaires de «Normal Enti?» sont «Montreux Comedy Festival», l’ambassade de Suisse en Tunisie et la Délégation «Wallonie Bruxelles» en Tunisie.
Une expérience éducative pilote se poursuit depuis 2016, celle des « Mille et un films», programme national pour l’introduction de l’instruction cinématographique dans les écoles tunisiennes, avec à sa tête, son fondateur, le réalisateur Moncef Dhouib. Après trois ans d’itinérance fructueuse de 2016 à 2019 et un arrêt causé par la pandémie, l’expérience redémarre de plus belle. 6.000 écoliers ont été initiés au b.a-ba du 7e art.
En 2023, un nouveau chapitre des «Mille et un films» s’apprête à commencer. Soutenu par le ministère de l’Education actuel, le projet continue d’impacter. Sur 24 gouvernorats, 12 écoles par gouvernorat ont été visitées. Durant trois ans, 6.000 écoliers, pour la plupart issus de régions défavorisées, ont pu participer à ce travail.
Ecoliers /collégiens des écoles primaires et collèges situés dans des régions rurales (voire complètement isolées) reçoivent la visite de formateurs, spécialistes en cinéma. Ces derniers s’adressent au corps enseignant d’une école : ils lui présentent le projet, son objectif, et valorisent une passion et un savoir à entretenir avec les élèves. Des enfants qui restent à l’affût de ce savoir pratique, édifiant et très divertissant et qui s’y engagent passionnément. «Depuis le lancement de ce projet, j’ai toujours pensé qu’il faut travailler avec les écoles, en premier lieu. On a donc pensé cibler les moins de 14 ans, qui sont en train de se chercher, et qui n’ont pas conscience des maux de la société et des difficultés de la vie. A un certain âge, on peut perdre à jamais les jeunes, si on ne les rattrape pas avant et tôt», déclare Moncef Dhouib, réalisateur et chef du projet. Deux partenaires fixes soutiennent les «Mille et un films» : le ministère de l’Education et celui des Affaires culturelles (à travers le Cnci, qui aide à la production et à la formation).
L’essentiel du travail, c’est de le transmettre en formant les formateurs : ces instituteurs qui veilleront à leur tour à maintenir ces ateliers d’initiation cinématographique pour garantir la pérennité de la formation dans l’établissement éducatif désigné et de le programmer sur la durée dans le planning des activités culturelles. Ces enseignants-formateurs doivent être passionnés et porteurs du projet. Toutes et tous ont adopté le projet.
Une initiative ancrée dans son époque
« Ce que nous faisons est nécessaire : nous sommes analphabètes quand il s’agit de lire une image. A travers ce projet, nous consolidons notre savoir, afin de mieux décrypter ce tsunami de l’image, sa fabrique, son impact. D’où cette urgence de commencer tôt à initier à la fabrique de l’image. Nous entretenons l’aspect pédagogique du secteur cinématographique. Le langage cinématographique doit être à la portée de tout le monde, en premier lieu, accessible aux enfants de 8 / 14 ans. Le cinéma est indissociable à l’ère numérique, de nos jours. Il est digital, très présent en ligne, et fait de l’ombre à l’écrit car tout est image, virtuel, reportages, et documentaires de nos jours», précise Moncef Dhouib.
Grâce au ministère de l’Education, l’accès aux établissements éducatifs se fait plus facilement. Le Cnci fournit des formateurs, diplômés pour la plupart des écoles supérieures de cinéma : ils doivent être principalement cadreurs, spécialistes en image et monteurs. Une dizaine d’entre eux/elles est retenue via des appels à candidatures. A part leur savoir, ils/elles doivent posséder un permis de conduire. Ces mêmes formateurs sillonnent, en effet, la Tunisie, via des unités mobiles, en duo, équipés du matériel nécessaire à l’application du projet. Un engagement sans faille de la part de «ces ambassadeurs du 7e art», composés de 5 femmes et 5 hommes (parité oblige).
Ce travail de longue haleine se fait sur plusieurs séances et en fonction des écoles disponibles. Il est composé de trois étapes : la première se fait théoriquement en initiant aux bases du cinéma, via un document élaboré et qui explique en détail les règles élémentaires du cinéma. La 2e est l’écriture du scénario et son illustration, individuellement, mais surtout en groupe. La 3e étape permet aux écoliers-participants de faire du terrain, de sortir, et d’appliquer leur savoir sous l’œil vigilant des formateurs-enseignants et avec l’autorisation des parents d’élèves.
Le projet illustre ce mariage entre culture et Intelligence artificielle : la culture, autrefois orale et écrite, est désormais convertible en numérique, accessible sur des plateformes en ligne, et forte de sa connectivité via les tablettes, le web et les réseaux sociaux. Le projet s’inscrit dans son époque et permet une meilleure lecture de l’Image : une jonction qui lie la culture, l’éducation et la technologie.
«Le projet reste coûteux : des dépenses se font, mais il a fonctionné de cette manière structurelle», cite Moncef Dhouib, enthousiaste. Il tient à rempiler pour une nouvelle tournée des écoles, et à effectuer un redémarrage postCovid. Le projet est toujours à la recherche d’un soutien financier privé. «Mille et un films » est précurseur dans la région Mena et son exportation dans d’autres pays reste imminente. Un legs de cette expérience pour les générations futures et son rayonnement à l’intérieur du pays et au-delà des frontières restent impératifs.
C’est sur trois jours, à la mairie de La Kasbah – Tunis, que la 97e réunion de l’Association internationale des maires francophones (Aimf) s’est tenue du 16 au 18 novembre, en amont du 18e Sommet de la Francophonie. Pas moins de 150 personnes, dont surtout des maires francophones venus de différentes capitales, ont répondu présent.
Kinshasa, Nouakchott, Québec, Cotonou, Paris, Abidjan, Dakar ou Douala… Au moins une dizaine de maires et de représentants de mairies ont répondu à l’invitation de Souad Abderrahim, maire de Tunis et vice-présidente de l’Association. Le but de ces rencontres est de renforcer les coopérations entre différents pays, en incluant et en fusionnant l’engagement des maires et celui de la société civile : Il s’agit d’une mise en valeur du rôle central de ces élus locaux engagés pour « la Francophonie de demain » et de garantir l’impact des initiatives concrètes qu’ils mènent et mèneront en collaboration avec la société civile. Différents échanges autour de la diplomatie des villes, de la parité hommes / femmes, du rôle des diasporas ou dialogues régionaux ont été au cœur des discussions.
Une conférence de presse s’est tenue dans la matinée du 18 novembre 2022 à l’occasion de ces Assises des élus locaux francophones et de la société civile en présence de Souad Abderrahim et d’Anne Hidalgo, maire de Paris, ainsi que Robert Beugré Mambé (Ministre-gouverneur du district d’Abidjan), Bruno Marchand (Maire du Québec), Willy Demeyer (Maire de Liège) et Sami Kanaan (CA de la ville de Genève). Le point de presse est revenu brièvement sur le déroulement de cette 97e réunion. Anne Hidalgo souligne dans son discours les rôles des pouvoirs locaux, la complémentarité, et le soutien indéfectible de l’Association à des divers projets, qui se tiendront dans différentes villes. « Djerba et Tunis ne sont pas loin. Cette réunion se déroule à Tunis, presque simultanément avec le 18e sommet de la Francophonie. La décentralisation reste importante », déclare-t-elle.
L’ouverture, le 16 novembre s’est déroulée en présence de la présidente du Rflm : le Réseau des femmes leaders du Maghreb, le secrétaire général de l’UMA, et un représentant de l’Union européenne en Tunisie. Ce réseau de femmes Leaders important rassemble des entrepreneures venues des pays du Maghreb arabe. La promotion du genre dans le développement local reste de mise. Un protocole de coopération a été signé entre les maires Souad Abderrahim et Bruno Marchand (Maire de Tunis et du Québec), renforçant ainsi trois secteurs : le développement économique et numérique, le développement durable et la lutte contre les changements climatiques, sans oublier le rayonnement culturel et la préservation des espaces patrimoniaux. Réseautage et rencontres édifiantes entre différentes diasporas ont eu lieu, et notamment entre des élus locaux allemands, italiens, tunisiens et français dynamisant ainsi les coopérations. Un webinaire sur « Les conditions techniques, économiques et sociales d’une transformation du domaine bâti dans les villes décarbonées » s’est tenu. Une réflexion qui a rassemblé universitaires et professionnels autour de « L’urbanisme dans de francophonie ».
Une édition spéciale d’ « Interférence », le festival des lumières qui se tient chaque année à la Médina de Tunis a eu lieu sur trois jours à l’occasion de cette réunion de la Aimf 2022. Sur trois jours, à la médina, des installations de lumière ont été projetées sur les divers édifices historiques. Un hommage vibrant a été rendu à des personnalités féminines tunisiennes comme Ons Jabeur, Aziza Othmana ou Roua Tlili à Beb Bhar (Tunis), toujours en collaboration avec la municipalité de la ville de Tunis.