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Autour du nouveau-né culturel : «Minassa» L’incubateur de la scène culturelle et créative
PORTRAITS / PÊLE - MÊLE 5 / 1 / 2019

Autour du nouveau-né culturel : «Minassa» L’incubateur de la scène culturelle et créative

En plein foisonnement culturel, la Tunisie se dote d’un incubateur culturel et créatif, le premier dans le genre à posséder un programme transversal et innovant qui vient renforcer deux industries : culturelle et créative.


Soutenu par la fondation Drosos et Inco, le catalyseur mondial de référence des startup à fort impact, «Minassa», est une aubaine pour des concepteurs majoritairement jeunes, désireux de concevoir des projets à vocation créative et qui soient économiquement durables et viables. «Minassa» s’engage sur une durée de 6 mois au moins à encadrer d’une manière individuelle ou collective des concepteurs. L’incubateur se place en tremplin pour les agitateurs et acteurs culturels, toutes disciplines confondues : il promet d’être impactant artistiquement, socialement et économiquement et vient étoffer l’entrepreneuriat culturel forcément lucratif dans le monde, mais qui demeure en pleine mutation en Tunisie. Les entrepreneurs accompagnés auront la caractéristique de surfer sur les aléas économiques, tout en parvenant également à allier cohésion sociale, insertion professionnelle et innovation créative.


Naissance de «Minassa»

L’incubateur baptisé «Minassa» (estrade ou scène en français) a pour emplacement la Médina de Tunis. Il est géré par des experts qualifiés dotés d’une expérience à l’international, mais également en Tunisie. Ces derniers prendront sous leurs ailes ces entrepreneurs naissants dans le cadre de bootcamps, workshops collectifs variés ou coachings individuels. Chapeautés par le réseau Inco, présent dans plus de 35 pays, sa visibilité est assurée à l’international. Il touchera de près artisans, artistes, experts, freelancers et autres. Le lieu se dote d’une salle de conférences et d’exposition d’événements pour entretenir cette communauté naissante, affinant ainsi les échanges, le partage tout en attisant l’inspiration des créateurs. «Minassa» se veut être durable dans le temps en proposant des formations accessibles.


Inco soutient «Minassa», comme de nombreux projets naissants dans le monde. Ce catalyseur mondial d’une nouvelle génération d’entrepreneurs a pour mission de soutenir toutes les startup en cours de lancement, et ce, à tous leurs stades de développement. Persuadé que cette nouvelle génération, porteuse d’une nouvelle économie, et de solutions innovantes aux grands enjeux sociaux et environnementaux, Inco mobilise plus de 150 millions d’euros pour investir exclusivement dans des entreprises à fort impact social et environnemental. À travers ses programmes de formation et d’incubation à forte valeur ajoutée, Inco accompagne chaque année plus de 500 startup à travers le monde pour les aider à répondre efficacement aux défis majeurs de notre société. «Minassa» est soutenu aussi par la fondation suisse Drosos, opérationnelle depuis 2005. Minassa vient en aide aux personnes vivant dans la précarité : elle promeut des aptitudes, crée des conditions de vie correctes, et veille aussi à ce que l’individu soit responsable, consciencieux notamment de son environnement et encourage la coopération entre les partenaires et les autorités locales ainsi que le secteur privé.


En chiffres

«Minassa» peut avoir une portée économique. Un pan entier reste exploitable, celui de l’entrepreneuriat culturel. Le pays regorge en effet de potentiels créatif et régional. Ces industries créatives peuvent être un secteur d’avenir pour faire face aux défis économiques et sociaux. En 2013, l’économie créative représentait 2.250 milliards de dollars, ce qui correspond à 3% du PIB mondial et peut atteindre 9 ou 10% dans certains pays comme la Corée du Sud ou les États-Unis. Elle a plus de poids que celle du luxe ou de l’automobile en France où elle emploie 3 % de la population. En France d’ailleurs, le PIB de l’industrie culturelle et créative pèse 7 fois plus que celui de l’industrie automobile. En Tunisie, l’économie créative représente entre 0.4% et 0.6% du PIB, autrement dit, elle est en baisse. Le terrain reste favorable à l’implantation de cet incubateur.

Autour du nouveau-né culturel : «Minassa» L’incubateur de la scène culturelle et créative
Cérémonie du Comar d’Or 2019 : Le livre à l’honneur
PORTRAITS / PÊLE - MÊLE 4 / 27 / 2019

Cérémonie du Comar d’Or 2019 : Le livre à l’honneur

La remise des prix annuelle du Comar d’Or se déroulera ce soir au Théâtre municipal de Tunis. La célébration du livre tunisien est organisée simultanément avec «La journée mondiale du livre et des droits d’auteur» et s’annonce sous les meilleurs auspices.


Dans sa 23e édition, le Comar d’Or rend hommage à feu Rachid Ben Yedder, mécène des lettres et de la culture et pilier du groupe Comar, décédé en 2019. Trois catégories sont truffées de nouvelles publications tunisiennes en langue arabe et française dispatchées sur trois catégories : le prix de la découverte, le prix spécial du jury et celui du Comar d’or.


13 titres en langue française et 34 titres en arabe soit 47 livres ont été retenus pour cette année. La sélection des meilleurs titres fut rude pour les deux jurys composés d’universitaires, femmes et hommes des lettres et des arts, journalistes et cinéastes.


Au moins 13 romans en français sont parus entre mars et avril 2019 et ont été présentés pour la plupart à la Foire du livre de 2019, citons «Une histoire qui se répète mal» de Mongi Maaoui : «L’Amant De La Mer» d’Alyssa Belghith, «Zed, L’ex-enfant de l’Occident» de Zoubeida Khaldi, «Saber et la drôle de machine» de Salah El Gharbi, «La princesse de Bizerte» de Mohamed Bouamoud, «La Bande à Badis» de Monya Zwawi, «Une jeunesse d’enfer» de Mohamed Louadi, «Jugurtha un contre-portrait» de Rafik Darragi, «Ayoub un amoureux éperdu de Paris» de Aissa Baccouche, «Les jalousies de la rue Andalouse» d’Ahmed Mahfoudh, «Parole de femme» d’Anouar El Fani, «Les cendres de la mémoire» de Mourad Jedidi et «Tante Sitta» de Atef Gadhoumi. Le jury du Comar d’Or pour le roman français se compose pour cette 23e édition de M. Ridha Kéfi, Mme Myriam Kadhi, Mme Mounira Chapoutout, M. Kamel Ben Ouanès et M. Chaabane Harbaoui.


En langue arabe, on retient des titres comme «Lella Saida», de Tarak Chibani, «Kazma» de Salah Bargaoui, «The Melancholic» de Fathi Laysser, de Bassma Chaouali, «Goyim» d’Ilham Boussoffara, «1864» de Hassin Ben Amou et «Tin Allah (Boue divine)» de Tayeb Jaouadi. Les arabophones ont été plus prolifiques cette année. Le 2e jury se compose cette année de Mme Messouda Ben Boubaker, Mme Neziha Khelifi, Mme Monia Abidi, M. Hedi Thabet et M. Abdelwahab Brahem.


Qui sera l’heureux gagnant cette année ? On le découvrira ce soir lors de la remise des prix, qui sera organisée en hommage à feu Ben Yedder et rythmée par Hafedh Makni et son Orchestre Symphonique de Carthage.

Cérémonie du Comar d’Or 2019 : Le livre à l’honneur
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