
Le Lions Club Tunis La Marsa s’est associé à la galerie « Musk & Amber » afin d’organiser une exposition artistique collective baptisée « Art Expo », au profit de l’internat de Kasserine. La réhabilitation de cet édifice urge.
Après l’aménagement d’un orphelinat à Médenine, du Centre médico-légal à l’hôpital Charles Nicolle, Le Lions, à travers l’art, participe activement à la réhabilitation d’un internat pour jeunes filles et garçons à Kasserine. La capacité d’accueil de l’endroit est de 250 places. Le Club Lions a ciblé des projets ayant trait à la jeunesse et à l’enfance, en tentant de décentraliser leurs actions dans les régions. L’internat de Kasserine est rongé par l’insalubrité, l’abandon. Grâce à cette exposition /collecte, les fonds récoltés ont été mis au service d’une rénovation et d’un entretien complet de l’édifice.
Pas moins de 26 artistes tunisiens de renom ont exposé leurs œuvres dans l’enceinte de la galerie « Musk & Amber » pendant quelques jours. Des œuvres picturales de plasticiens et d’artistes peintres ont orné l’espace comme celles d’Alia Cherif Derouiche, Zied Lasram, Hind Megdiche, Walid Zouari, Amine Chaouali, Safa Attyaoui, Afifa Ben Yedder, Aziza Guermazi, Besma Haddaoui, Emna Gargouri Largueche, Faiza Karoui, Houda Tabka, Hammadi Ben Neya, Irane Ouanès, Houda Ajili Harbaoui, Hela Ammar, Mohamed Ben Dhia, Majed Zalila, Mourad Harbaoui, Mohamed Ben Soltane, Miriam Affes, Mona Djamal Siala, Mona Chouk, Nadia Zouari, Sonia Said et Olfa Moalla.
L’action commune s’est déroulée sur cinq jours et s’est distinguée par la vente de nombreuses toiles, et d’œuvres d’artistes exposants, participant. Les membres du Club Lions Tunis La Marsa, l’équipe « Musk & Amber » et la maison Farida ont contribué à la finalisation de cette action au profit des nécessiteux.D’autres suivront.

Signé Shipei Wen, « Are you Lonesome Tonight ? » est un thriller, attendu prochainement dans les salles européennes et tunisiennes. Présenté en séance spéciale à Cannes en 2021, le film happe son public de bout en bout durant 1h35. Le public tunisien a eu l’opportunité de le découvrir presque en exclusivité lors des dernières Journées cinématographiques de Carthage.
A l’affiche du film, les deux acteurs Eddie Peng et Sylvia Chang saisissants de justesse. « Are You Lonesome Tonight ? », l’intitulé du film, fait échos à la célèbre chanson d’Elvis Presley, du même nom. Titre anglais, poétique, sensible… qui ne reflète clairement pas l’histoire du film. L’intrigue s’ouvre sur un jeune homme confronté à la difficulté de se remettre d’un accident de la route commis sans préméditation. Un accident grave qui finit par le hanter au point de le rendre intrusif et assoiffé d’en savoir toujours plus sur sa victime. En effet, le personnage principal heurte un homme et le tue, mais les évènements qui se sont succédé après ne se sont pas déroulés sans conséquences graves.
Ce jeune homme, persuadé d’avoir provoqué une mort accidentelle, finit par développer une relation ambiguë, avec la veuve de la personne décédée. Parallèlement, le policier, chargé de l’affaire, tente difficilement de la résoudre et endurera des répercussions considérables.
Le drame s’ouvre sur une relation dérangeante, qui commence à se tisser entre le criminel et la veuve éplorée du défunt. Les évènements, peu à peu, prendront une tournure inattendue, visant à mettre en lumière les dessous de cette mort douteuse. Le polar, qu’on aurait bien vu en noir et blanc, reste esthétiquement riche en couleurs, sur fond de rythme lent mais captivant jusqu’au bout. La structure du film totalement maîtrisée est le point fort de ce long métrage axé sur le deuil, la perte de repères, le doute, les relations humaines en dents de scie et la recherche effrénée d’un réconfort, d’une paix intérieure et sociale, et de la possibilité de se racheter.
Scènes longues assumées, rebondissements inattendus et moments forts, qui s’abîment dans la durée, font la force de l’intrigue, qui se délie finalement tout en restant ouverte. L’histoire lève le voile sur une Chine fragilisée par un contexte sociopolitique pesant et donne le ton à des personnages souvent intrigants, errants, voire violents. Une atmosphère déroutante qui ne manquera pas de désarçonner à son tour son public.

« Portraits de femmes » de Fatima Maaouia, publié aux éditions Nirvana, est un éventail de textes poétiques, illustrés par Faouzi Maaouia, autour de nombreuses femmes issues de la rive sud de la Méditerranée aux profils diversifiés. Les textes les racontent et reflètent leurs récits de vie.
Des femmes lambda, méconnues, qui subsistent à leurs besoins, qui sont battantes, résistantes aux aléas de la vie et présentes pour leurs proches. Femmes paysannes ou citadines, analphabètes ou instruites, artisanes, femmes au foyer, aux sensibilités diverses et à la personnalité flamboyante, marquante, parfois, discrète. Au gré des pages, et à travers une poésie attrayante, le recueil se lit d’une seule traite et berce le lecteur.
Souvent poétiques, les textes ont l’allure de balades, de nouvelles, d’hymnes, fourrés d’humour, et chantant l’appartenance à la patrie et aux origines tunisiennes. Les textes défilent comme des images, racontant la résistance féminine, dans une culture millénaire certes patriarcale, mais qui reste diverse, riche de ses multiples cultures et de son histoire. Dessins et lettres poétiques se chevauchent, donnant au final un récit poétique complet, dédié à la Tunisienne, à ses combats, ses déboires, sa détresse, ses petites victoires. Leurs apparences distinguées et diversifiées reflètent, à travers les dessins de Faouzi Maaouia, leur jovialité, leur soif de vie, leur ténacité, leur résilience, des combats et des sacrifices. Des textes porteurs de sensibilités et générateurs d’humour et d’émotions.
« Portraits de femmes » est préfacé par Monique Akkari, et composé de 16 pièces poétiques titrées par des prénoms féminins : Katia, Amélie, Nedjma, Alissa, Hinda, Hidhba, Zaâra, Néjia, Ommi Sissi, Ruba, Ommi Sissi Sissiya, Fatma, Kehna, Chahla, Jara et Rahma. « Portraits de femmes » est un livre grand format qui met en valeur l’art du dessin et de l’illustration, et les textes poétiques. Fatima Maaouia a publié en 2001, chez « L’Etoile du nord », « L’alouette bleue », « Les frères siamois », en 2002 et a participé dans des ouvrages collectifs, portant le combat et la voix des femmes. « Portraits de Femmes » est actuellement en vente.

Le public pourra découvrir dans toutes les salles tunisiennes le 2e long métrage de Mehdi Hmili. Annoncé comme un drame, le film a été projeté au festival de Locarno et au Caire, avant d’être présenté en Tunisie. A l’affiche, Afef Ben Mahmoud, Zaza, Sarah Hannachi et une poignée de jeunes acteurs.
Le long métrage relate la déchéance d’une mère, Amel, et de son fils Moumen, jeune adolescent, des suites d’une malencontreuse arrestation de cette dernière, pour «atteinte aux bonnes mœurs sur la voie publique, d’adultère et de prostitution». L’incident a eu de graves répercussions sur sa vie personnelle, professionnelle et sociale. Elle, qui travaille comme ouvrière dans une usine, cherchait à pistonner son fils Moumen, footballeur talentueux afin de le propulser. Elle s’adresse donc à Imed, homme d’affaires puissant, qui accepte de l’aider, mais tente de la violer en retour. Après s’être faite épingler par la police, le fils se retrouve livré à lui-même et s’abîme dans une violente déchéance : drogue, milieu de la nuit, prostitution masculine, alcoolisme et mauvaises fréquentations dans les abysses d’une capitale glauque et dangereuse… Des mois, plus tard, sa mère sort de prison et entame une recherche effrénée pour le retrouver.

Le film est une succession d’événements dramatiques, centrés sur une femme et son fils, issus d’un milieu d’ouvriers modeste, et vivant avec un mari, totalement absent. Tout s’est enchaîné de la pire des manières pour les deux personnages, sur presque 2h00 de visionnage. Le film est dense en événements et exprime frontalement une brutalité urbaine, sociale, et policière. Le rapport mère-fils est dissolu pendant tout le film dans de la violence condensée. «Streams» prend les allures d’un thriller tunisien, dans lequel meurtres, magouilles, banditisme s’entassent : vie nocturne, communauté LGBTQI++, hommes farouches, police violente, misogynie, homophobie, toxicomanie… Tout y est ! L’interprétation de Zaza dans son premier rôle sur grand écran est remarquable, ainsi que celle des jeunes comédiens.
Le film a été projeté au festival de Stuttgart en Allemagne, et est sélectionné dans d’autres festivals, comme le Zurich Film Festival, Film francophone de Namur, la Mostra de Valencia, et au Festival méditerranéen de Montpellier. L’actrice principale du film, Afef Ben Mahmoud, a remporté le prix de l’interprétation féminine au Festival International du Caire, là où s’est déroulé la première arabe de «Streams». Mehdi Hmili s’est fait connaître avec son premier long métrage «Thala mon amour » en 2016.

L’inauguration de l’exposition attendue sur «Les Beys husseinites» a eu lieu le 12 janvier 2022 au Centre, des arts, de la culture et des lettres à Ksar Saïd. Un événement synonyme de savoir, de découvertes d’objets précieux et de tableaux restaurés. L’occasion aussi de faire la connaissance des hommes politiques qui ont fait l’époque beylicale tunisienne.
Quoi de mieux que de s’offrir une exposition historique afin d’entamer l’année 2022 ? L’événement a attiré l’attention sur les réseaux sociaux. L’époque beylicale attise toujours les passions et éveille une profonde curiosité chez les Tunisiens ou autres. L’exposition «Les Beys husseinites» est annoncée pour le 13 janvier 2022, date qui tombe à pic avec le décret d’un couvre-feu à cause de la hausse des cas covid-19. Plus de peur que de mal : l’événement est maintenu avec respect du protocole sanitaire jusqu’au 31 décembre 2022.
Organisée par le Centre des arts, de la culture et des lettres Ksar Saïd avec le soutien du ministère des Affaires culturelles représentée par la Direction des arts plastiques et en collaboration avec l’Institut national du patrimoine (INP), la Bibliothèque nationale de Tunisie (BNT), le Palais Ennejma Ezzahra et les collections privées de «Tej el MolkKhayachi» et «Sachat Beylicat», l’exposition a été officiellement ouverte au public le 13 janvier. Mme la ministre de la Culture, Hayat Guettat Guermazi, Mr. Moncef Ben Moussa, directeur du centre, Mr. Faouzi Mahfoudh, directeur général de l’Institut national du patrimoine et Mr. Ahmed Chaâbane, directeur général du patrimoine au ministère des Affaires culturelles, ainsi que Mme Wajida Sakkouhi, conservatrice du musée de la Tunisie moderne et commissaire de l’exposition ont inauguré l’événement dans l’après-midi du 12 janvier 2022.
Des toiles rares et entretenues, accompagnées de Cartel d’informations détaillées relatives à cette époque méconnue, des objets de valeur et de collection, des armes dont des pistolets anciens, des archives rares, médailles, pièces, costumes, uniformes font l’exposition des «Beys husseinites», à ne pas confondre avec un précédent événement tout aussi marquant baptisé «L’Eveil d’une Nation», organisé dans le même lieu par la fondation Rambourg en 2017.
Certaines toiles présentées ont été conçues par des artistes issus de cette période clé de l’Histoire tunisienne. L’exposition raconte deux siècles et demi d’un règne beylical riche de ses aléas politiques. L’aspect social, économique et religieux était aussi très présent et soigneusement relaté : il s’étale de 1705 jusqu’à 1957. Des moments clés, tels que la proclamation de la République Tunisienne, ou l’abolition de la monarchie beylicale y sont exposées. Environ 17 tableaux rares de Beys ont été présenté durant cet événement, comme ceux de Hédi Khayachi (1882-1902), Noureddine Khayachi (1907-1987), Mohamed Mtimet (1939-2011). Des héritiers et conservateurs de quelques pièces ont apporté leur soutien à ce projet avec la supervision de l’équipe du Laboratoire de conservation et de restauration des biens culturels.
Trois portraits sont remarquables : le premier est celui du «Bey, chef suprême de l’État, symbolisant la monarchie beylicale», le 2e est celui de Hussein Ben Ali el-Turki, fondateur de la dynastie husseinite (1705-1735/40) et un autre portrait de Mohamed Naceur Pacha Bey (1906-1922). Cette époque de la dynastie husseinite méconnue est à explorer. D’autres expositions autour de cette période historique auront lieu.

Immersif à souhait, le long métrage iranien d’Ahmad Bahrami «The Wasteland» déroute surtout par sa maîtrise exceptionnelle de la caméra et par la construction de son scénario. Un ovni iranien que les cinéphiles espèrent voir prochainement sur grand écran.
En version originale, «Dashte Khamosh» est une expérience cinématographique forte d’un langage éloquent nouveau : il parvient à transmettre d’une manière implicite les états d’âme des personnages, les ressentis divers émanant de leurs errances et de leurs échanges, et d’accorder au spectateur une libre interprétation.
Résumer le film, c’est le réduire : l’histoire est construite autour du personnage de Lotfollah, qui est un superviseur d’usine de briques, servant d’intermédiaire entre les ouvriers et le patron. C’est dans cette usine et ses environs que le public est entraîné et fera la connaissance aussi d’un patron, qui, à un moment précis, annonce à ses ouvriers, composés de plusieurs ethnies, la fermeture de l’usine. Une succession d’événements, narrée presque au ralenti, se déroulera. Et pour Lotfollah, garder Sarvar, la femme qu’il aime, indemne, reste primordial.
En noir et blanc, le réalisateur raconte une fiction dystopique d’un réalisme saisissant, tournée dans des décors bruts. Dans un élan de ralenti, l’étau se resserre autour des travailleurs de l’usine et du personnage Lotfollah. La scène centrale du discours du patron s’adressant à différentes foules est récurrente : une manœuvre qui rappelle l’impact de l’événement sur le devenir du récit. La narration est schématisée jusqu’à impliquer Sarvar, la bien-aimée de Lotfollah. Une répétition qui met en relief un aspect socio-philosophique riche, puisqu’en s’adressant à différentes ethnies, ce patron parle à de nombreuses personnes, évoquant ainsi différentes problématiques liées à la superstition, les croyances, les relations extraconjugales, le racisme, les mœurs… Autant de thématiques sociales évoquées simultanément avec la chute de l’usine, et un patron soucieux omniprésent, essayant de trouver des alternatives à cet échec. Mais le personnage de «Lotfallah» reste tragique par excellence : digne et résistant, il garde le cap en pleine spirale. Un homme caractérisé par son sens de la loyauté et du sérieux à côté de Sarvar, un personnage féminin discret, mais intriguant. Le cinéma de Bahrami est fort d’une esthétique nouvelle sur grand écran qui interpelle. Ce film a été présenté à la Mostra de Venise de 2020 et n’est pas encore sorti dans plusieurs pays. Il a été néanmoins projeté pendant les JCC 2021 à Tunis, en présence de son réalisateur. A l’affiche, les deux acteurs Mahdieh Nassaj et Ali Bagheri.

«Touristes hors-saison » est le 2e film court de Maher Hasnaoui. Découvert pendant les Journées cinématographiques de Carthage 2021, il a marqué par la portée de son propos. Le jeune réalisateur met en lumière la situation précaire des migrants subsahariens en Tunisie, sujet peu traité par les médias tunisiens et dans le cinéma.
Après « Khalaâ », son premier film, Maher Hasnaoui a suivi le parcours de Hervé, personne migrante vivant en Tunisie. Ce dernier cherche à subvenir à ses besoins en décrochant un travail décent mais se retrouve face à des difficultés d’intégration de taille en Tunisie. Illégalité, travail dans le noir, racisme ordinaire, réticence, hésitation, méfiance… Son parcours, filmé sur des mois, a été relaté dans un film de 30 min. « Touristes hors-saison », crie certes la détresse d’Hervé mais reflète surtout l’existence fragilisée de toute cette communauté marginalisée.
Maher Hasnaoui raconte le quotidien houleux d’Hervé, migrant subsaharien, qui cherchait à décrocher un travail 7 ans plus tôt. Le réalisateur travaillait dans un restaurant en 2015, lieu dans lequel il a rencontré Hervé. Les problèmes d’intégration d’Hervé ont aussitôt surgi et ressentis par Hasnaoui. A l’aide d’une caméra, Maher commence à filmer cette détresse d’abord personnelle, puis collective.
Le réalisateur a voué un intérêt spécifique à la situation irrégulière que vivent les migrants. Cette difficulté à trouver un travail, à s’intégrer normalement dans la société tunisienne, à vivre dans la peur des autorités, à esquiver les pénalités, souvent lourdes et cette incapacité à régulariser aisément leur situation alarmante. Dans le cas d’Hervé, son incapacité à pouvoir payer ses dettes accumulées le pousse à rester dans l’irrégularité, de peur de se faire épingler par les autorités et rapatrier dans son pays d’origine, raison pour laquelle il est dans le noir depuis 10 ans.
Le réalisateur met en relief, dans son film, cette situation sans « victimiser » Hervé. Il tenait à filmer un combat, les aspects et les valeurs de son personnage principal, mais surtout son évolution, et son affranchissement de cette situation alarmante. Le récit singulier, raconté en 30 min, devait davantage raconter l’existence d’une communauté « invisibilisée. ». « Touristes hors-saison » revient d’ailleurs sur une manifestation d’ampleur qui a eu lieu à Tunis le 23 décembre 2018, suite au meurtre de Falikou Coulibaly, président de l‘Association des Ivoiriens en Tunisie. Fait divers mémorable. Le court-métrage a été retenu en compétition officielle lors des JCC 2021.

Le long-métrage norvégien de Joachim Trier a été retenu dans la section « Cinéma du monde » lors des JCC 2021 et a raflé le prix de la meilleure interprétation féminine au Festival de Cannes en 2021. Intimiste, bouleversant et construit, tel un roman, en 12 chapitres, ce film fait le portrait de son personnage principal sur 2h08, divinement incarné par Renate Reinsve, grande découverte.
Ce récit, élaboré autour d’une femme trentenaire, suit les déboires et les doutes de son héroïne et trace les tournants les plus décisifs de sa vie professionnelle, personnelle, voire intime. Julie a 30 ans et n’arrive pas à se fixer dans la vie. Alors qu’elle pense avoir trouvé une certaine stabilité auprès d’Aksel, 45 ans, auteur à succès, elle rencontre le jeune et séduisant Eivind, qui fait basculer sa vie.
Ce film ne manque pas de profondeur, puisqu’il interroge l’existence même d’une femme aux prises avec des difficultés diverses : du désir d’être maman (ou pas), au fait de se conformer aux normes sociales, ou d’abandonner une carrière toute tracée d’emblée. Au fil des chapitres, « Julie » prend des risques, se prend en main, s’abîme et se relève. La jeune femme s’endurcit, apprend, gagne en maturité et évolue. Tout spectateur peut s’identifier à sa jeune existence.
Après « Oslo 31 août », « 3 ans après Thelma », le réalisateur Joachim Trier nous revient avec un nouveau personnage féminin éponyme. Dans un long-métrage, qui s’annonce comme une histoire mélodramatique ordinaire, les événements accouchent finalement d’une œuvre tendre, fourrée de sentiments, qui parvient à émouvoir. La narration du film ne manque pas de lyrisme et de délicatesse en faisant le portrait d’une jeune femme moderne à l’ère #metoo. La musique d’Ola Flottum met aussi en valeur deux portraits masculins, tout aussi attachants.
« Julie » est un film maîtrisé de bout en bout, fort de ses propos, de son écriture et de sa mise en scène. Son actrice principale a pu insuffler diverses émotions : de la peine à la colère, en passant par la résignation et l’insouciance. Des états d’âme qui rendent le film gracieux. Un film, divisé en 12 chapitres inégaux, qui permet de montrer l’actrice à son avantage : tantôt forte, tantôt fragile dans le rôle tourmenté de « Julie ». Renate Reinsve, l’actrice principale, porte, en effet, le film. La sortie de « Julie, en 12 chapitres » a été annoncée pour bientôt dans les salles tunisiennes, mais sans mentionner encore de date précise.

Le long-métrage norvégien de Joachim Trier a été retenu dans la section « Cinéma du monde » lors des JCC 2021 et a raflé le prix de la meilleure interprétation féminine au Festival de Cannes en 2021. Intimiste, bouleversant et construit, tel un roman, en 12 chapitres, ce film fait le portrait de son personnage principal sur 2h08, divinement incarné par Renate Reinsve, grande découverte.
Ce récit, élaboré autour d’une femme trentenaire, suit les déboires et les doutes de son héroïne et trace les tournants les plus décisifs de sa vie professionnelle, personnelle, voire intime. Julie a 30 ans et n’arrive pas à se fixer dans la vie. Alors qu’elle pense avoir trouvé une certaine stabilité auprès d’Aksel, 45 ans, auteur à succès, elle rencontre le jeune et séduisant Eivind, qui fait basculer sa vie.
Ce film ne manque pas de profondeur, puisqu’il interroge l’existence même d’une femme aux prises avec des difficultés diverses : du désir d’être maman (ou pas), au fait de se conformer aux normes sociales, ou d’abandonner une carrière toute tracée d’emblée. Au fil des chapitres, « Julie » prend des risques, se prend en main, s’abîme et se relève. La jeune femme s’endurcit, apprend, gagne en maturité et évolue. Tout spectateur peut s’identifier à sa jeune existence.
Après « Oslo 31 août », « 3 ans après Thelma », le réalisateur Joachim Trier nous revient avec un nouveau personnage féminin éponyme. Dans un long-métrage, qui s’annonce comme une histoire mélodramatique ordinaire, les événements accouchent finalement d’une œuvre tendre, fourrée de sentiments, qui parvient à émouvoir. La narration du film ne manque pas de lyrisme et de délicatesse en faisant le portrait d’une jeune femme moderne à l’ère #metoo. La musique d’Ola Flottum met aussi en valeur deux portraits masculins, tout aussi attachants.
« Julie » est un film maîtrisé de bout en bout, fort de ses propos, de son écriture et de sa mise en scène. Son actrice principale a pu insuffler diverses émotions : de la peine à la colère, en passant par la résignation et l’insouciance. Des états d’âme qui rendent le film gracieux. Un film, divisé en 12 chapitres inégaux, qui permet de montrer l’actrice à son avantage : tantôt forte, tantôt fragile dans le rôle tourmenté de « Julie ». Renate Reinsve, l’actrice principale, porte, en effet, le film. La sortie de « Julie, en 12 chapitres » a été annoncée pour bientôt dans les salles tunisiennes, mais sans mentionner encore de date précise.