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« Dans la peau de l’autre » de Pepe Elmas Naswa. Cie Pepenas :  « La danse du Serpent » à l’honneur
REPORTAGES10 / 8 / 2022

« Dans la peau de l’autre » de Pepe Elmas Naswa. Cie Pepenas : « La danse du Serpent » à l’honneur

La République Démocratique du Congo est à l’honneur ce soir au théâtre Municipal de Tunis. Toujours dans le cadre de « Dream City », à partir de 20h30, le public peut découvrir le spectacle de danse «Dans la peau de l’Autre » de Pepe Elmas Naswa / Cie Pepenas.


Après une série de concerts musicaux programmés dans le cadre de la 8ème édition de « Dream City », place à la danse au théâtre municipal de la Capitale. Le 9 octobre, les artistes s’emparent de la Place Beb Souika à partir de 17h afin de présenter aux passants leur performance.


« La danse du serpent », venue tout droit de Kinshasa a été valorisée à travers ce travail scénique développé par Pepe Elmas Naswa, qui en aout 2016, a pu découvrir cette art local pratiqué dans le cadre d’une fête populaire.

Cette danse est pratiquée à Kinshasa au Congo par les enfants de la rue et les jeunes gangsters de la région, couramment appelés « Les Chégués » et « Les Kuluna ».

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Une danse transposée à Tunis sur scène, et qui est révélatrice du malaise d’une partie déshéritée et désabusée de la jeunesse congolaise. Un cri d’alerte, exprimé à travers les corps, qui peut faire écho à d’autres jeunesses appauvrie dans le monde.


Le spectacle est dansant : chorégraphie contemporaine engagée et musique traditionnelle revisitée accompagnent les danseurs congolais. Sept interprètes exprimeront un langage corporel hybride, universel, qui fait résonner un chaos sonore et visuel, émanant notamment des nuits nocturnes enflammées de Kinshasa. Pepe Elmas Naswa a procédé à des ateliers de réflexions avec ses danseurs.


« Dans la peau de l’autre » est l’aboutissement d’ateliers de créations et de réflexions. Un travail qui a initié tous les artistes participants à « la danse du serpent ».


Un art qui sera présenté au public tunisien dans le cadre de « Dream City ».



« Dans la peau de l’autre » de Pepe Elmas Naswa. Cie Pepenas : « La danse du Serpent » à l’honneur
«Mirath Music : l’exposition sonore itinérante » : Musique itinérante
REPORTAGES9 / 29 / 2022

«Mirath Music : l’exposition sonore itinérante » : Musique itinérante

C’est dans son jardin que le Goethe-Institut de Tunis accueille, du 26 septembre au 1er octobre 2022, un public, attiré par des sonorités recherchées, venu vivre une exposition sonore itinérante, comme on en voit rarement. Dans la continuité de son itinéraire qui se déroule en Afrique du Nord, du Nord-Est et en Asie occidentale, «Mirath : Music» est accessible, cette semaine, au public tunisien.


L’itinérance rime avec immobilité, et cette spécificité, «Mirath : Music» la tient de son passage au Soudan, à la Jordanie et en Allemagne. Place actuellement à la Tunisie. Le jardin du Goethe-Institut Tunis vivra, pendant 6 jours, aux rythmes de sonorités créées par 8 artistes, issus des régions citées. Ces mêmes musiciens sont imprégnés par différentes cultures, issues de divers milieux géographiques et ont un point commun central : le patrimoine culturel musical de leurs pays, qu’ils/ elles se sont permis de revisiter afin de réaliser cette exposition sonore. «Mirath : Music» ou «Patrimoine:musique» se réfère à des patrimoines musicaux diversifiés prônés grâce aux musiciens participants et au soutien des antennes du Goethe-Institut, de 7 pays: Palestine, Soudan, Algérie, Irak, Libye, Liban, Jordanie et Tunisie.


Des sonorités musicales émanent des coins du jardin, spécialement aménagé à l’occasion de cette exposition musicale. Cet accomplissement se repose sur une approche curatoriale expérimentale, propre à chaque musicien-participant. Individuellement, les 7 artistes ont puisé dans un patrimoine musical historique, issu de lieux et d’époques distinctes. La documentation riche, rédigée et affichée pour les visiteurs, permet d’en savoir davantage sur l’approche musicale de chaque musicien et musicienne, tout en écoutant leur musique.


L’approche et la ligne directrice de l’exposition ont été largement discutées et élaborées, en amont, par les musiciens-exposants dans le cadre d’un atelier en ligne d’une durée de 6 jours. Ils/elles sont parvenu(e)s à mettre en valeur, musicalement et individuellement, le patrimoine musical de chacune de leur région. Toutes et tous ont puisé dans des aspects qui leur sont propres et auxquels ils/elles sont attaché(e)s. Les musiciens ont su ainsi exploiter musicalement les contextes sociopolitiques dans lesquels ils vivent et présenté l’aboutissement de leur travail dans le cadre cette exposition sonore collective.


Au fil de la déambulation, tout en lisant et en écoutant leurs différentes pistes réalisées, des thématiques retentissent liées à la liberté, à la reconnaissance, à l’appartenance à une culture locale, aux combats sociétaux, et à cette volonté propre aux musiciens de préserver leur patrimoine culturel unique. L’Algérienne Amel Zen, la Kurde Hajar Zahawy, le Soudanais Mohamed Adam, Ghassen Sahhab et Mustafa Said de l’Egypte, la Tunisienne Rehab Hazgui, Zaid Hilal de Palestine et Yacoub Abou Ghosh de Jordanie ont conçu 14 pistes musicales spécialement pour «Mirath : Music» en maniant différents instruments musicaux propres à leurs régions. La documentation de l’exposition a été validée par l’artiste et éditeur Christina Hazboun. L’exposition sonore itinérante est accessible au public gratuitement de 14h00 à 20h00 dans le jardin du Goethe-Institut Tunis.

«Mirath Music : l’exposition sonore itinérante » : Musique itinérante
A la rédaction du journal La Marseillaise : Journalistes africains en immersion
REPORTAGES9 / 6 / 2022

A la rédaction du journal La Marseillaise : Journalistes africains en immersion

L’association «Médias & Démocratie» a permis à un noyau de journalistes mauritaniens, algérien, tunisien et burkinabé de participer à une immersion de qualité dans la rédaction du journal La Marseillaise. Retour sur expérience !


La partie pratique d’un programme de formation, conçue pour des journalistes africains a débuté dans les locaux d’un journal historique. 9 journalistes participants —dont 6 Mauritaniens— se sont rendus à la rédaction de La Marseillaise.

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Le président du journal, Léo Purguette, entouré de son équipe, les accueille dans une salle de conférences. En observateurs, ces derniers assistent à la réunion de rédaction, effectuent une visite des locaux et prennent connaissance du fonctionnement de la rédaction, ainsi que de son aspect historique. L’immersion d’une durée de deux jours a permis aux journalistes-invités de découvrir la structure d’une rédaction qui tient toujours à sa version papier, tout en accordant de l’importance à sa version web et en entretenant une visibilité en ligne pour ses lecteurs.

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«Nous avons investi dans un nouveau site et dans une liseuse numérique qui nous a permis de réaliser de nouveaux abonnements 100% numériques. Nous croyons au “Bimédia”, à la complémentarité du web et du papier», commente Léo Purguette, président et directeur éditorial du journal La Marseillaise.


Les visiteurs ne peuvent rester indifférents face à la fresque du peintre marseillais Pierre Ambrogiani (1907-1985), spécialement offerte au journal. La pérennité de La Marseillaise est puisée dans son histoire : elle représente l’imprimerie de La Marseillaise et ses ouvriers du livre en plein travail.

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Les rédactions, qui se succèdent, valorisent près de 8 décennies d’existence, notamment en conservant l’archivage. «Nous avons conservé nos archives depuis les débuts, y compris des archives du Petit Marseillais, le journal qui existait auparavant dans ce même bâtiment qui nous abrite. J’ai, par exemple, retrouvé un de ses suppléments féminins intitulé Eve et qui date de 1922. Un siècle !», cite Léo Purguette.


En 2022, garantir la survie d’un journal historique est le fruit d’un travail d’équipe laborieux, mené au quotidien par des journalistes, attachés à l’éthique du métier et à ses fondements. La Marseillaise continue d’exister à Marseille tout comme le quotidien La Presse de Tunisie, vieux de 86 ans. Les deux rédactions croient au renouvellement générationnel, point commun important. «Nous tentons de demeurer fidèles à l’esprit de la Résistance et à ceux qui nous ont précédés», conclut Léo Purguette au sujet de La Marseillaise.


*Article et immersion effectués dans le cadre d’une formation en journalisme organisée par «Médias & Démocratie»

A la rédaction du journal La Marseillaise : Journalistes africains en immersion
Festival Manarat à Hammamet : Du cinéma à la belle étoile
REPORTAGES9 / 3 / 2022

Festival Manarat à Hammamet : Du cinéma à la belle étoile

Les projections cinéma estivales poursuivent leur route de ville en ville. «Manarat» prend place à Hammamet le temps de deux projections de films gratuites et ouvertes au grand public.


Deux films ont été projetés jeudi soir sur la plage de Hammamet, en face du lycée Mohamed Boudhina de la ville : le court métrage tunisien «Visa» de Brahim Letaief, suivi du film franco-libanais datant de 2020 «Sous le ciel d’Alice» de Chloé Mazlo. Face à un écran, installé à l’occasion, le public, composé d’enfants, de jeunes et de familles curieux, se rassemble en petites foulées, prêt à vivre l’expérience dans une ville qui voit défiler rarement des événements culturels en dehors de son festival d’été annuel.


Pour la plupart, peu connaisseurs des deux films, les spectateurs tiennent à vivre l’expérience sur la plage, à la belle étoile. En fin d’après-midi, l’évènement s’ouvre en musique. Une prestation remarquable suivie de l’intervention de Nidhal Chatta, président de «Manarat Mediterranean Film Festival», qui a rappelé les enjeux de cette troisième édition transitoire, «Celle qui augure un avenir meilleur pour le plus grand bonheur des cinéphiles, voulant voir et vivre le cinéma en plein air et dans différentes régions de la Tunisie», cite-t-il.


L’évènement s’est déroulé en présence de la ministre des Affaires culturelles, Mme Hayet Guettat Guermazi, et du directeur du Cnci, Khaled Al-Azeq. Jeunes bénévoles, photographes et journalistes ont été également présents.


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«Visa» d’Ibrahim Letaief, réalisé en 2004 avec à l’affiche feu Lotfi Dziri, Jamel Madani et Jamila Chihi, traite du sujet épineux de l’immigration et du droit universel à la libre circulation sans visa, en référence à son titre. Dans ce film de 26 mn, les pays de l’espace Schengen décident, en effet, de promulguer une nouvelle loi relative à l’immigration. Il faut réussir la dictée de Pivot pour pouvoir obtenir un visa d’entrée en Europe. Rachid, candidat à l’immigration, doit subir ce test.


Le long métrage de Chloé Mazlo «Sous le ciel d’Alice», projeté juste après, traite aussi, mais différemment de la même thématique: de l’immigration sur fond de guerre civile et d’instabilité politique au Liban depuis les années 50 jusqu’aux années 70 et de ce semblant de paix précaire atteint. Cartoonesque et fantaisiste, le film traite avec grâce d’un sujet sensible. Dans les années 50, la jeune Alice quitte la Suisse pour le Liban, contrée ensoleillée et exubérante. Là-bas, elle a un coup de foudre pour Joseph, un astrophysicien malicieux qui rêve d’envoyer le premier Libanais dans l’espace. Alice trouve vite sa place dans la famille de ce dernier. Mais après quelques années de dolce vita, la guerre civile s’immisce dans leur paradis, lit-on dans son synopsis. Crises personnelle, familiale, identitaire, le film parvient au final à exprimer ce sentiment de malaise collectif, enduré par une nation en pleine tourmente.


Le film a pu retenir des spectateurs jusqu’au bout malgré le brouhaha des passants. La plupart se sont réconciliés avec une plage, qui a eu une vocation autre ce soir-là, celle de permettre à des projections d’avoir lieu. L’équipe de Manarat est passée par Bizerte la veille, avant de se poser à Hammamet, assurant ainsi ce volet du festival titré «Manarat de Cap en Cap» qui a pris fin hier 2 septembre.

Festival Manarat à Hammamet : Du cinéma à la belle étoile
« Orchestre du Bal de L’opéra de Vienne » au Festival international de musique symphonique d’El Jem : Un retour gagnant !
REPORTAGES8 / 9 / 2022

« Orchestre du Bal de L’opéra de Vienne » au Festival international de musique symphonique d’El Jem : Un retour gagnant !

Un samedi 6 août 2022, place à la « balade musicale autrichienne » avec l’Orchestre du bal de l’Opéra de Vienne. Amphithéâtre romain plein de festivaliers, venus par le train de Tunis – direction El Jem pour assister à cette immersion musicale. Un rendez-vous musical qui rime désormais avec tradition et … Expérience !


On n’évoque pas ici un concert, il s’agit d’une expérience! La Sncft a mis à la disposition de ces voyageurs et festivaliers, désireux d’assister à la soirée du 6 août 2022, un train aménagé spécialement afin de leur permettre d’y être à temps : aller et revenir de Tunis à El Jem, en s’arrêtant à Bir Bouregba et à Sousse. Un voyage de nuit rapide, sécurisé, riche en commodités nécessaires. Tous les passagers à bord du train ponctuel prennent place pour plus de 3 heures de trajet.


Une fois à El Jem, à quelques mètres de la station du train, les passagers festivaliers se dirigent en petite foulée vers l’amphithéâtre romain. Lieu mythique, décoré et éclairé à l’occasion. Le bal de l’Opéra de Vienne s’empare de la scène dans les temps face à un public diversifié : Des connaisseurs de ce répertoire musical, des étrangers résidents en Tunisie, ou des spectateurs d’El Jem prennent place dans les gradins et les chaises pour plus de 2 heures de spectacle. L’Autriche est à l’honneur et sa balade fait effet !


Musiciens et chef d’orchestre prennent place sur scène et rendent hommage à Franz Lehar et sa valse « Or et Argent » en guise de commencement, suivi de Guiditta et son morceau « Amis, la vie mérite d’être vécue », « Les sirènes du bal ». Des morceaux de Johann Strauss, Emerich Kalman, Carl Zeller, Carl Michael Ziehrer, Komzak, Richard Tauber, Giuseppe Verde, Jacques Offenbach et Nicolas Dostal font de ce concert nocturne une réussite. Une évasion qui s’achève sur un titre à Johann Strauss Père – « Le beau Danube Bleu », sur une chanson tunisienne et avec « la marche de Radetzky ». La performance est dirigée par Laszlo Gyüker, Nicole Lubinger en soprano et Matjaž Stopin- zek en ténor : Des voix d’opéra puissantes, de la danse avec des pauses, ponctuent ce moment hautement musical.


L’avant-dernière date de l’édition 35 du festival international de musique symphonique d’El Jem, est un « Concerto Italiano », Airs Lyriques de l’Opéra qui aura lieu le 10 août. Le final rimera avec « La fête de la femme tunisienne » du 13 août. Un hommage musical aux femmes tunisiennes se déroulera sous la houlette de Rihab Sghaier – Cheffe de Chœur de la Chorale Angham by UIB, et l’ensemble allemand Reflektor en collaboration avec Tunisia 88. La Fondation UIB Arts et Culture, l’ambassade d’Italie et l’ambassade d’Autriche ont garanti le maintien de cette 35e édition après deux années d’arrêt à cause de la pandémie, à l’amphithéâtre romain d’El Jem.

« Orchestre du Bal de L’opéra de Vienne » au Festival international de musique symphonique d’El Jem : Un retour gagnant !
 L’exposition «Abd el-Kader» au MUCEM de Marseille : L’Émir aux multiples dimensions
REPORTAGES6 / 29 / 2022

L’exposition «Abd el-Kader» au MUCEM de Marseille : L’Émir aux multiples dimensions

Jusqu’au 22 août 2022, une exposition autour de la vie et des accomplissements de l’émir Abd el-Kader, personnalité algérienne historique, se déroule au Mucem de Marseille. L’évènement brille par sa dimension intellectuelle et historique.


Visiter l’exposition Abdelkader au musée le Mucem à Marseille, c’est prendre la pleine mesure de l’immense parcours du premier fondateur de l’Etat algérien. Des pièces issues de collections privées, encore jamais vues, mettent davantage de lumières sur l’héritage de l’émir Abdelkader. Portraits, correspondances, effets personnels, repères temporels et extraits sonores, la visite est immersive et interactive dans l’univers Abdelkader.


L’exposition réunit près de 250 œuvres et documents, issus de collections publiques et privées françaises et méditerranéennes qui proviennent des archives nationales d’outre-mer, la Bibliothèque nationale de France, les Archives nationales, le château de Versailles, le musée de l’Armée, le musée d’Orsay, le musée du Louvre, la chambre de commerce et d’industrie Aix-Marseille, La Piscine de Roubaix…


Dans la journée du 8 juin 2022, ils sont une vingtaine de visiteurs à déambuler d’une pièce à une autre dans la salle du Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée qui abrite l’exposition. Certains font la visite en solo, d’autres sont accompagnés, on ne remarque pas d’enfants mais des visites scolaires ont été programmées.


Vigilant, les yeux grands écarquillés, les visiteurs s’attardent devant chaque objet et prennent le temps de lire les descriptions qui les accompagnent. Certains notent des informations sur leurs carnets, d’autres prennent des photos. Trois vigiles patrouillent et rappellent aux visiteurs les règles, dont celle de désactiver le flash des appareils photo pour ne pas abîmer les œuvres. Un intérêt collectif se fait sentir. Lumière tamisée, ambiance silencieuse, on entend parfois des commentaires qui échappent aux plus admiratifs « impressionnant », « étonnant », « incroyable ». L’exposition captive.


Amel, une Algérienne de 35 ans, était en vacances à Marseille au mois de mai. L’exposition de l’émir Abdelkader était au programme de ses vacances. « J’ai découvert l’exposition sur les réseaux sociaux. Elle a été largement relayée sur twitter et Facebook. J’avoue ne pas très bien connaître le parcours de l’émir Abdelkader. On nous l’a enseigné au collège, et le peu que j’ai retenu est qu’il est le fondateur de l’État algérien. Pour moi c’était un homme politique mais aujourd’hui je découvre un homme de savoir, un humaniste. J’en sors enrichie et je vais m’y intéresser davantage », confie Amel.


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Omar, un Algérien à la retraite, s’est contenté de découvrir l’exposition sur l’émir Abdelkader à travers le site du Mucem. « Abdelkader déchaîne les passions entre l’Algérie et la France. C’est un homme à qui nous avons collé énormément d’étiquettes. Je pense que les plus virulents à son égard devraient visiter cette exposition car beaucoup de choses nous échappent sur le parcours de l’émir», commente-t-il.


Les ouvrages consacrés à l’émir Abdelkader et les projets de recherche ont traversé le temps et l’histoire. La première biographie de l’émir Abdelkader « La vie d’Abd El-Kader» de Charles-Henry Churchill a été éditée en 1867. En 1869, âgé seulement de quatorze ans, le lycéen Arthur Rimbaud participe à un concours académique. Le génie rimbaldien va en faire un poème de quatre-vingt-trois vers, rédigé en latin en l’honneur de l’Émir Abdelkader.


Malgré les travaux de recherches existants, certains estiment que son œuvre reste méconnue. Mohamed, un Algérien qui s’intéresse au parcours de Abdelkader depuis des années, estime que l’émir reste méconnu même dans son propre pays: « un Abdelkader poète, penseur, écrivain. Un Abdelkader philosophe, vivant pleinement sa passion intellectuelle même aux pires moments de la résistance. Cet Abdelkader devrait être connu de tous » ,déplore-t-il.


Les pièces exposées au public sont comme une invitation à l’imaginaire. Un caftan de l’émir Abdelkader offert au musée historique de l’armée en 1897 par l’un des fils d’Abdelkader, l’émir El Hachemi, nous laisse imaginer la taille et la carrure d’Abdelkader.


Un gilet, offert par l’émir à un plombier du château avant son départ, nous renseigne sur les rapports qu’il entretenait avec les gens qui l’entouraient. Des chéchias en fibres de textile démontrent son goût pour les belles choses. Des correspondances témoignent également de rapports entretenus avec des personnes durant sa captivité.


Pour une immersion interactive, le Mucem a mis en place un dispositif multimédia qui permet au public de se transporter dans la toile de « la Prise de la smalah d’Abeldelkader », peinte par Horace Vernet en 1845. Un tableau aux dimensions considérables de 21 mètres sur 5,5 m, conservé au musée de l’histoire de France de Versailles et immense pour pouvoir être transporté, selon les organisateurs.


Les inédits de l’exposition Abdelkader


Ce qui fait la particularité de l’exposition Abdelkader ce sont les pièces inédites. De nombreux objets appartenant à l’émir Abdelkader n’ont jamais été exposés.


Camillle Faucourt, conservatrice du patrimoine et responsable du pôle de collection Mobilités et Métissages au Mucem, explique que les pièces inédites viennent de la collection privée du Cheikh Bentounes de la confrérie soufie Alawiyya. «Cheikh Bentounes nous a prêté un certain nombre d’objets de l’émir acquis récemment et qui n’ont jamais été exposés. À l’entrée de l’exposition, il y a une sacoche de selle qui a appartenu à l’émir, des couffes « chéchia », les silsilas, des chapelets. Ces objets, parmi d’autres de la collection Bentounes, n’ont jamais été montrés dans un musée national en France», souligne-t-elle.


Les descendants du capitaine Estève-Laurent Boissonnet ont conservé des bijoux que la mère de l’émir Abdelkader a donnés au capitaine en remerciement de son aide pendant la captivité. Ces bijoux sont également des pièces inédites exposées au Mucem.


Pour Camillle Faucourt, l’exposition s’intéresse également à la période de la captivité de l’émir Abdelkader en France : un épisode resté marginalement exploré par les historiens.


« Les travaux de recherche récente qui ont été publiés par l’un de nos conseillers scientifiques, Ahmed Bouyerdene, nous ont permis d’approcher au plus après les conditions difficiles de la captivité. Ahmed Bouyerdene a travaillé sur la période de la captivité de l’émir Abdelkader en France et il a notamment exploré de nombreux dépôts d’archives départementaux et régionaux mais aussi les archives nationales d’outre-mer à Aix-en-Provence. Dans ces archives, il y a des rapports, des échanges de lettres, des rapports militaires qui ont permis d’approcher au plus près les conditions difficiles de la captivité » souligne-t-elle.


Sur les 48 premiers jours, l’exposition Abdelkader du Mucem a accueilli 40.000 visiteurs, ce qui correspond à une moyenne de 820 visiteurs par jour. L’exposition se poursuit jusqu’au 22 août 2022.


*Ce reportage a été réalisé dans le cadre d’une formation en journalisme organisée par « Médias & Démocratie ».


Haithem HAOUEL et Latifa Abada (journaliste algérienne)


L’exposition «Abd el-Kader» au MUCEM de Marseille : L’Émir aux multiples dimensions
« Fake News : quels enjeux pour les journalistes ? » : L’intox au cœur du débat
REPORTAGES6 / 16 / 2022

« Fake News : quels enjeux pour les journalistes ? » : L’intox au cœur du débat

Le journalisme n’est pas une science parfaite : des obstacles nombreux ne sont pas à exclure, notamment liés à de fausses manœuvres sur terrain, à une précarité liée à la pratique journalistique, à une hâte de véhiculer le scoop. Autant de raisons qui peuvent provoquer cette diffusion de l’intox.


Face à un large public de journalistes locaux et étrangers, l’Institut Français de Mauritanie a organisé récemment une conférence autour des « Fake News : quels enjeux pour les journalistes ? ». Huit spécialistes ont décortiqué, au fil des interventions, les enjeux cruciaux à retenir pour les journalistes professionnels et pour d’autres en devenir, tout en dressant un constat saisissant autour de la désinformation.


Mamadou Sy, vice-président de la Haute autorité de la Presse Audiovisuelle en Mauritanie, a réitéré son engagement en Mauritanie depuis des décennies, mené à travers cet organisme. Il est revenu sur la lutte constante contre la désinformation et la survie de la presse mauritanienne face à ce fléau. « Je crois en la lutte dans son sens le plus universel : les fondements de notre travail de journalistes et de notre savoir doivent primer », dit-il dans son discours d’introduction. Toujours selon l’intervenant, l’éducation aux médias et l‘apprentissage de leur consommation doivent également se faire à un âge avancé (enfance ou adolescence). Un public jeune était d’ailleurs largement présent pendant la conférence.


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La lutte est de mise


Le journalisme n’est pas une science parfaite : des obstacles nombreux ne sont pas à exclure, notamment liés à de fausses manœuvres sur terrain, à une précarité liée à la pratique journalistique, à une hâte de véhiculer le scoop. Autant de raisons qui peuvent provoquer cette diffusion de l’intox. « D’où l’importance de rectifier ces fausses informations même bien après leur parution », souligne Laurent Bigot, directeur de l’Ecole publique du journalisme de Tours et expert en Fake News.


La vérification de l’information se fait, de nos jours, pas à pas, à travers des outils mis à la disposition des journalistes. La rigueur, la patience, l’intelligence et la volonté émanant d’un journaliste intègre font, hélas, souvent défaut. Paul-Joël Kamtchang, directeur d’Adisi Cameroun, déclare : « Cette rigueur chez le journaliste fait pourtant partie des fondements mêmes d’un journalisme sain. Elle est intrinsèque à son devoir de communiquer une information vérifiée et juste».


« Un journaliste est un humain : il peut se tromper. En revanche, un propagandiste ne se trompe pas, il vous trompe. L’intentionnalité fait la différence entre une erreur accidentelle publiée par un média et une fausse nouvelle intentionnelle véhiculée afin de produire un effet. », précise Nicholas Hénin, spécialiste et expert en désinfox. Il poursuit : « La dimension d’une fausse information intentionnelle reste profondément politique. Ce qui est le plus tordu, c’est que l’acteur qui veut faire de la propagande s’approprie le langage d’un agressé afin de s’ériger en agresseur. Cette forme de désinformation est d’une violence inouïe».


Les fausses nouvelles sont souvent créées par des gens lambda qui les diffusent via les réseaux sociaux. C’est du contenu « faux », et il est nécessaire, selon Comba Silla, journaliste sénégalaise d’« Africa Check », de faire la différence entre l’information fausse qui peut être créée par des journalistes, volontairement ou involontairement, et le contenu erroné qui fait et défait l’opinion publique via Tik Tok, Instagram, Facebook et autres … « Le fait de rectifier son erreur relève d’une responsabilité éthique», selon la journaliste experte dans la lutte contre l’intox.


Cet évènement est organisé par l’association « Médias et Démocratie », en collaboration avec l’IFM, le service de coopération et de l’action culturelle de l’ambassade de France en Mauritanie, la Haute autorité de l’audiovisuel et de la presse, le syndicat des journalistes mauritaniens, l’Association des journalistes mauritaniens et le syndicat des éditeurs de presse. Il s’inscrit dans le cadre d’une action de renforcement des sociétés africaines qui appuie des programmes de sensibilisation et de soutien aux médias et de l’éducation à la pensée critique. La lutte contre l’intox, spécifiquement sur le continent africain, devient cruciale et urgente.


La conférence a aussi été marquée par les interventions de Kissima Diagana, journaliste mauritanien et fondateur d’«Initiative News», Awa Seydou, journaliste mauritanienne indépendante et Amadou Sy, journaliste mauritanien. « Médias & Démocratie » est présidé par le journaliste Stéphane Lepoittevin, et dirigé par Olivier Piot, également journaliste, formateur et spécialiste de l’Afrique.

« Fake News : quels enjeux pour les journalistes ? » : L’intox au cœur du débat
Projet RESMYLE : Le temps est à la concrétisation
REPORTAGES5 / 27 / 2022

Projet RESMYLE : Le temps est à la concrétisation

Le projet Resmyle réunit 9 acteurs méditerranéens de 5 pays (France, Italie, Jordanie, Liban et Tunisie) autour de 3 axes d’intervention : l’éducation à l’environnement, la formation pratique interculturelle de terrain pour les jeunes et, enfin, l’appui à la création d’entreprises par la mise en place d’éco-incubateurs qui soutiendront des projets éco-innovants portés par les jeunes.


A Hammamet, la Conférence des parties du projet Resmyle, intitulée «Repenser l’emploi et l’insertion sociale des jeunes méditerranéens à travers le développement durable», a bien eu lieu. De nombreux participants, entrepreneurs, acteurs de la société civile se sont réunis autour d’une seule thématique majeure.


L’initiative est cofinancée par le programme «IEV CTF MED» de l’Union européenne et coordonnée par la Coopérative d’activité et d’emploi Petra Patrimonia. Deux journées de débats, d’échanges, d’évaluation et de capitalisation autour d’expériences et d’initiatives concrètes se sont déroulées comme attendu. Ce programme est mené par différents acteurs méditerranéens qui travaillent sur l’insertion sociale et professionnelle des jeunes et du développement durable. Des acteurs qui ont permis au débat d’être mené à terme. Cette manifestation ambitionne de consolider les acquis de deux années d’activités du projet Resmyle, et de contribuer à la pérennisation des dynamiques initiées sur les différents territoires du projet.


La Conférence, organisée par l’Association d’éducation relative à l’environnement de Hammamet (Aere), a réuni plus de 60 participants venus des pays partenaires du projet : France, Italie, Jordanie, Liban et Tunisie. Il s’agit de représentants de ministères et d’administrations publiques, de la société civile, des autorités locales, d’experts, d’entreprises, d’universités, de centres de formation…Tous concernés par les thématiques de l’environnement et du développement durable, de l’emploi et de l’insertion des jeunes.


La situation sociale et professionnelle des jeunes méditerranéens dans l’après-Covid, les enjeux de la mobilisation des jeunes face aux défis environnementaux, les enjeux de la formation, les filières porteuses pour l’emploi des jeunes, les nouveaux métiers de la croissance verte et bleue, l’appui et l’accompagnement des jeunes éco-entrepreneurs…, autant d’axes au centre même de cette conférence.


Lors d’un échange entre participants, Matthew Gary, CDE de Petra Patrimonia, revient sur l’importance de l’insertion de l’éducation relative à l’environnement dans les ouvrages et les programmes scolaires : en Tunisie, selon M.Salem Sahli, fondateur de l’A.E.R.E : «Un programme national d’éducation et de sensibilisation à l’environnement est au point, et il vise à initier à la cause environnementale et à cette thématique de nos jours. Les instituteurs manquent de formation actuellement en Tunisie. Dans le cursus scolaire en Tunisie, cette même thématique doit être inclue dans des matières. La question écologique dans les programmes a été ajoutée d’une manière théorique en Europe. Ici et même ailleurs, davantage de travail doit être fait. Selon ces mêmes organisateurs, à travers ce projet et cette initiative, «on est au cœur du partenariat public / privé car le rôle de la société civile, c’est d’agir et d’opter pour des solutions ponctuelles transformées en solutions durables. Les dispositions prises peuvent devenir des enjeux majeurs». La conférence revient par moments sur «les Soft Skills» qui sont des compétences individuelles intrinsèques aux jeunes d’aujourd’hui pour qu’ils s’insèrent professionnellement et socialement… et tout cela s’acquiert.


Le projet Resmyle réunit 9 acteurs méditerranéens de 5 pays (France, Italie, Jordanie, Liban et Tunisie) autour de 3 axes d’intervention : l’éducation à l’environnement par la formation des animateurs de jeunesse à l’intégration du développement durable dans les programmes d’insertion sociale, la formation pratique interculturelle de terrain pour les jeunes, la réalisation de chantiers-écoles sur le développement durable et l’organisation de missions de mobilités transnationales et enfin l’appui à la création d’entreprises par la mise en place d’éco-incubateurs qui soutiendront des projets éco-innovants portés par les jeunes.


Signalons que dans le cadre de Resmyle, l’Aere de Hammamet a plusieurs réalisations à son actif : la contribution à la création d’une plateforme de ressources en éducation environnementale, une exposition virtuelle «Sauvons la Méditerranée», un outil pédagogique «l’hydroponie pour tous», le financement de deux projets environnementaux portés par des associations locales, un guide des bâtiments patrimoniaux de Hammamet, un circuit de découverte du Centre culturel international de Hammamet, et la mise en œuvre de l’éco-incubateur «Demarri» à Hammamet.


Ceci en plus de la mobilisation des jeunes et des organismes de jeunesse autour des enjeux de l’environnement et du développement durable.

Projet RESMYLE : Le temps est à la concrétisation
El Kazma et le K OFF à Gabes Cinéma Fen : Interroger l’image et l’intime
REPORTAGES5 / 13 / 2022

El Kazma et le K OFF à Gabes Cinéma Fen : Interroger l’image et l’intime

La mémoire et le pouvoir de l’image restent au centre d’El Kazma et du K Off, les deux sections consacrées à l’art visuel et aux installations artistiques. De l’inédit artistique à Gabès Cinéma Fen qui oscille entre les arts et le cinéma pour un public gabésien aux aguets.


L’humanité vit à l’ère de l’image : son pouvoir varie. L’image est source de propagande, porteuse de messages, de valeurs, ou outil de manipulation de masse ou individuel. Elle fait et défait un quotidien contemporain universel et se place comme un médium crucial, bien plus que l’écriture ou la vidéo. Une seule image peut bouleverser la donne.


Rabih Mroué, homme de théâtre et acteur libanais, a endossé la casquette de directeur artistique de la section El Kazma dédiée à l’art visuel et à la vidéo dans le cadre de la 4e édition de Gabès Cinéma Fen. L’artiste pluridisciplinaire a occupé la Corniche de Gabès à travers ces containers désormais incontournables, toujours présents lors de la manifestation. Pour la première fois, l’artiste est commissaire d’exposition et met en exergue ce pouvoir de l’image désormais à la portée de toutes et de tous. L’image qui n’est plus qu’aux mains des artistes, réalisateurs et journalistes, mais qui s’est profondément démocratisée.


12 réalisateurs et metteurs en scène du monde ont présenté 14 œuvres réparties sur deux lieux : les containers de la Corniche de Gabès et l’Agora Gabès. Entre les 7 installations vidéo en format-court des containers et les 7 films projetés à l’Agora, Rabih Mroué invite les spectateurs à interroger l’image et à l’inscrire dans notre époque.


D’« Ici et Ailleurs » de Jean-Luc Godard et Anne-Marie Miéville ou de l’installation « Abstract » (2012), jusqu’au court–métrage expérimental « November » (2004) de Hito Steyrel, en passant par celle de Milica Tomic… autant d’œuvres qui reviennent sur la problématique de l‘image et des guerres dans le monde : celle de la lutte kurde en Turquie, de la révolution palestinienne, de l’Armée rouge, des révolutions arabes, autant de violences qui écrivent l’histoire.


L’image est davantage présente de nos jours à travers la révolution numérique et les réseaux sociaux. A travers 14 œuvres de réalisateurs issus de Palestine, du Liban, de France, de Serbie, d’Égypte, d’Iran, d’Allemagne ou du Bangladesh, le directeur artistique Rabih Mroué pousse à la critique et à autocritiquer son rapport à l’image.


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K Off : Place à l’inédit et à la scène montante


L’art vidéo a de plus en plus une place prépondérante sur la scène artistique nouvelle. La nouvelle génération s’y intéresse et Gabès Cinéma Fen l’a saisi en lui consacrant une section baptisée K Off et inaugurée en 2021, en pleine session tenue sous la Covid. En 2022, Kenza Jemmali est la curatrice de la section. Elle succède à Salma Kosentini. Le travail s’effectue sous la houlette de Malek Gnaoui. Six jeunes artistes ont été retenus et ont bâti leurs œuvres sur l’image et son esthétique.


« Résurrection » d’Achraf Bettaieb entraîne le public dans un univers où se mélangent sa passion pour le skate et le cinéma. Mouvements, moments d’une vie autour de ce sport, et techniques pointues pour le filmer jaillissent dans son œuvre. Syrine Eloued creuse dans son rapport à l’image, mais d’un point de vue psychothérapeutique dans son installation « Moon ». Tel un journal audiovisuel intime, elle oscille entre bribes émanant d’une réalité et rêveries. Les fleurs et les émotions sont toujours aussi présentes dans le travail de Souheila Ghorbal. L’installation émane de sa rencontre et ses échanges avec les fleuristes de Tunis. Dans « Winter Bloom », Ghorbal interroge son rapport aux plantes et le partage avec le public. Nada Chamli dans « Heirloom » déconstruit les stéréotypes afin d’entretenir un dialogue autour de l’acceptation et la différence. Dans « Les fragments d’une ville », Emna Fetni offre une déambulation aux festivaliers dans les rues de la Ville de Tunis. Une ville filmée dans tous ses états avec sa cacophonie. Wafa Lazhari nous fait vivre le deuil de sa mère suite à la perte de son époux. La commémoration est au cœur de son travail caractérisé par le virtuel. L’intimiste est au cœur de la section K Off, à découvrir jusqu’à la fin du spectacle dans un immeuble situé en plein Gabès.

El Kazma et le K OFF à Gabes Cinéma Fen : Interroger l’image et l’intime
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